Syrie: les Kurdes et Pablo Neruda
Généraux
Traîtres :
Regardez ma maison morte
Regardez l'Espagne blessée.
Mais de chaque maison sort un métal ardent
En guise de fleurs,
Mais de chaque blessure de l'Espagne
Sort l'Espagne,
Mais de chaque enfant mort sort un fusil avec des yeux,
Mais de chaque crime naissent des balles
Qui trouveront un jour la place
de votre coeur.
Vous demandez pourquoi ma poésie
Ne parle pas du songe, des feuilles,
Des grands volcans de mon pays natal ?
Venez voir le sang dans les rues,
Venez voir
Le sang dans les rues,
Venez voir le sang
Dans les rues !
Pablo Neruda est mort et les poètes révolutionnaires ont disparu. Le poète chilien avait déclamé ces vers lors de la Guerre d'Espagne en 1936, quand le fascisme espagnol, aidé par les armées hitlériennes et mussoliniennes, bombardait les populations civiles.
Aujourd'hui, la Turquie islamo-conservatrice, deuxième puissance militaire de l'OTAN, bombarde des populations civiles en Syrie. Elle est aidée par des supplétifs islamo-fascistes syriens.
En Espagne, la communauté internationale se taisait contre l'agression armée contre l'Espagne républicaine. En 2019, la même pactise avec le régime d'Erdogan.
Mais
Venez voir le sang dans les rues,
Venez voir
Le sang dans les rues,
Venez voir le sang
Dans les rues !