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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Au total, Britanniques compris, 751 députés vont être élus au niveau des 28 états composant l'UE du capital. A noter, les citoyens britanniques, lors du Brexit du 23 juin 2016, avaient voté à plus de 51% pour quitter l'Europe du marché libre et non faussé. Presque 2 ans plus tard, parce que le fonctionnement de l'UE est tout sauf démocratique, la Grande-Bretagne en est toujours membre et va élire des députés.

Ce n'est pas la première fois que les 28 chefs d'états et de gouvernement dirigeants absolus de l'UE s'assoient sur la démocratie. Concernant la France, en 2005, 55% des électeurs avaient dit non à la constitution européenne. Mais Sarkozy président de la République, en connivence avec Hollande et les dirigeants du PS, du MODEM et de EELV, décidèrent de soutenir et de signer le traité de Lisbonne reprenant la quasi-intégralité du projet de Constitution européenne rejeté par le peuple français souverain.

Quant au Parlement européen, en octobre 2018, l'ex-président de droite de la République Giscard d'Estaing disait: "Le Parlement européen n'est pas très important. (...) Il n'a pas de pouvoir politique, pas de pouvoir pour diriger l'Europe." En effet, celui qui se rêvait président de l'Europe avait bien construit un outil au service du capitalisme européen: le pouvoir appartient aux seuls chefs d'états et de gouvernement, et la Commission européenne dont ses 28 commissaires sont désignés par les 28 chefs d'états et de gouvernements. Ben oui, ce ne sont pas des technocrates obscurs qui régentent l'UE, mais la droite, la gôche et l'extrême droite au pouvoir dans les 28 pays.

Et le Parlement européen? Certes, c'est l'unique institution élue au suffrage universel direct. Mais il ne dispose d'aucune initiative législative. C'est à dire que les eurodéputés ne peuvent proposer aucune loi. Le Parlement européen n'a pas plus un mot à dire sur les recettes de l'UE, sur l'impôt et la fiscalité, encore moins sur l'évasion fiscale. De plus, 11 000 organisations accréditées, dont les 2/3 défendent des intérêts capitalistes, ont portes ouvertes au Parlement européen: des lobbys au service du capital pour ceux qui ne comprendraient pas tout.

En 1956, le gouvernement français de l'époque, dirigé par les socialistes, approuvait la création du Marché commun, l'ancêtre de l'UE du capital. Les députés l'adoptaient le 23 janvier 1957. En janvier 1956, par avance, la CGT rejetait "tout protectionnisme conservateur et son appui à toute formule authentique de coopération économique internationale."

- La libre circulation des marchandises, donc le déchaînement de la concurrence fondée sur l'infériorité des salaires et de la législation sociale, l'harmonisation par le bas des conditions sociales dans les différents pays, l'opposition renforcée à toutes les revendications des travailleurs. (...)

- La libre circulation des capitaux, le danger d'évasion des capitaux, de dévaluation et même de remplacer la monnaie nationale par une monnaie commune. (...)"

En 1957, elle poursuivait: "Le Marché commun conduit infailliblement, à plus ou moins brève échéance, à la disparition des souverainetés nationales, à la création d'un super-Étateuropéen, réduisant à sa plus simple expression tout ce qui pourrait subsister d'individuel, de politiquement et économiquement indépendant chez les membres de la Communauté. 

Ce super-État sera dominé par le pôle d'activité économique par la puissance la plus énergique et la plus dynamique : l'Allemagne de l'Ouest. [...]

Le 26 mai 2019, tentez votre chance, rien ne va plus! Mais tous les numéros ne seront pas gagnants. Si d'aventure, il y en aurait un pour le monde du travail, le progrès et la justice sociale.

Le 26 mai, la France vote pour ses eurodéputés

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