Tchin, tchin, à vot' santé: les 28 ministres des pays membres de l'Otan fêtent le 70e anniversaire du bras armé de l'impérialisme US
Et cette sinistre fête s'est tenue ce 4 avril à Washington, capitale des USA pour ceux qui ne suivent pas. Et elle était présidée par Mike Pompeo, le ministre chargé de la guerre de Donald Trump. Dois-je ajouter que la Grèce de Tsipras était elle aussi présente à ces réjouissances guerrières?
Le 4 avril 1949, l'OTAN se fondait sous l'égide de la libre Amérique. L'Europe allait bientôt chasser les ministres communistes de ses gouvernements. L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord visait à protéger les états membres de la menace supposée de l'Union soviétique et de ses alliés. Six ans plus tard, l'URSS créait le Pacte de Varsovie.
Lorsque l'URSS a éclaté en 1991, le Pacte de Varsovie s'est obligatoirement sabordé. On aurait pu croire que la menace militaire communiste des soviets n'existant plus, l'OTAN allait disparaitre. D'autant qu'elle fut fondée sur un mensonge: l'invasion de l'Europe occidentale par l'Armée rouge. Or, depuis que les archives sont ouvertes et étudiées par des chercheurs de toutes obédiences, trois décennies après la dissolution de l'URSS, aucun plan secret n'a été révélé.
Selon ses principes de "démocratie, de liberté individuelle, et d’Etat de droit", l'OTAN a bombardé la Serbie souveraine en 1999, provoquant des dommages humains, économiques et politiques considérables dans cette partie de l'Europe dénommée celle des Balkans. A partir des années 2000, L'Otan a étendu ses mêmes principes à l'Afghanistan, l'Irak ou la Lybie avec les résultats que l'on connait. Sarkozy intègre à nouveau le haut commandement militaire de l'OTAN en 2008 que la France avait quitté en 1966. La gôche de Hollande, de Hamon et de Macron au gouvernement n'a pas fait marche arrière. Et Manu 1er ne déroge pas plus.
Donald Trump a ordonné à ses vassaux qu'il consacre 2% de son PIB aux dépenses militaires de l'OTAN, d'ici 2024. Message reçu 10/10: le secrétaire général de l’Alliance atlantique, le Norvégien Jens Stoltenberg, s'est félicité récemment que 100 milliards de dollars supplémentaires ont été consentis par les alliés de Washington, dont la France.
En France où chacun sait, on n'a pas du pognon dingue pour augmenter le pouvoir d'achat de sa population.