Marché du Val Fourré à Mantes-la-Jolie: Il est temps d'assurer une véritable transparence
Je vous retranscris un article sur le marché du Val Fourré. Il est écrit par Marc Jammet, seul élu communiste à Mantes-la-Jolie, commune dirigée par la droite. J'y ajoute une image prise sur les réseaux sociaux.
Le 5 avril dernier, le marché du Val-Fourré a, à nouveau, « défrayé la chronique ».
Les faits semblent graves puisque non seulement des produits contrefaits ont été saisis mais trois placiers de la société Mandon ont été interpellés en possession d’argent liquide à l’origine inexpliquée.
Ce nouveau « coup de tonnerre » ne vient pas dans un ciel serein.
Fin décembre 2014 déjà un rapport avait été diligenté par le maire, Michel Vialay, et son adjoint aux affaires commerciales, Raphaël Cognet.
Il démontrait déjà de 2009 à 2014, une perte de recettes pour la municipalité de 150.000 euros à l’année.
Parmi les pistes proposées par le Maire figurait notamment la possibilité pour les commerçants de s’abonner à l’année (seuls 7 sur 132 l’étaient en 2009), ce qui aurait permis de leur garantir une plus grande stabilité.
Plus de quatre ans après cette proposition, celle-ci n’a toujours pas été mise en œuvre !
Lors du conseil municipal du 5 mars 2018, j’indiquais au maire qu’une quarantaine de commerçants – à l’ancienneté reconnue depuis des années – n’avaient pu déballer et je lui demandais sur quels critères les placiers s’étaient fondés pour accepter ou refuser l’installation des stands.
Lors du conseil municipal du 9 avril 2018, à la grande fureur du Maire, je revenais sur cette question en indiquant que des commerçants continuaient à se voir refuser leur place et, qu’à ma connaissance, plusieurs commerçants s’étaient plaints d’une augmentation des tarifs alors qu’aucune augmentation n’avait été votée par le Conseil municipal.
Enfin fin mars 2019, je relevais que le déménagement du marché du Val-Fourré avait eu lieu sur un terrain privé qui n’appartenait pas à la Ville.
S’il est une victime de ces évènements à répétition, c’est d’abord le marché du Val-Fourré, classé depuis des années, premier marché d’Europe ainsi bien-sûr que l’immense majorité des commerçants qui doivent s’acquitter de redevances deux fois supérieures aux autres marchés de la Ville pour une délégation de service public … toujours déficitaire.
Le maire doit maintenant prendre toutes ses responsabilités et agir sans tergiverser.
- A ma connaissance, la société Mandon (délégataire du service public) a porté plainte contre les trois placiers mis en cause.
Il s’agit d’argent public et je propose donc que le maire se porte partie civile au nom de la municipalité.
- Je propose également d’appliquer un principe de précaution et de remplacer dès les prochains marchés les placiers actuels par d’autres salariés de la société Mandon officiant ailleurs dans le département (Poissy, Meulan ..).
Et je propose – au moins jusqu’à la fin de l’enquête – de garantir à tous les commerçants la place qu’ils occupaient régulièrement.
Cela permettrait d’éviter toute suspicion quant à d’éventuelles pressions qui pourraient s’exercer sur les commerçants les « incitant » à ne pas déballer pour justifier « une grève de soutien ».
- Enfin bien évidemment, il me semble qu’un conseil municipal extraordinaire s’impose sur cette question.
La transparence est à ce prix.
Ne pas vouloir s’en acquitter ne pourrait que porter préjudice à notre marché du Val-Fourré et, d’une manière plus générale, à notre commune et à son image.
Marc Jammet conseiller municipal communiste
Mantes-la-Jolie, le 11 avril 2019.
Note de ma pomme: Pour ceux qui ne connaitraient pas Mantes-la-Jolie, Raphaël Cognet, adjoint aux affaires commerciales en est désormais le maire, Michel Vialay, ex-maire, est député de la circonscription de Mantes-la-Jolie. Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines, est conseiller municipal de Mantes-la-Jolie..