Samedi 16 mars 2018: la Marche du siècle pour le climat
La mobilisation contre le réchauffement climatique est urgente et il est bien qu'elle s'étende. Mais sans boussole idéologique, en clair sans s'attaquer franchement au capital et à ses servants, nous ne ferons guère avancer notre juste combat.
Pour preuve, ni les marches précédentes de dizaines et de dizaines de milliers de personnes, ni la grève scolaire et les boycotts divers de consommer, ni la signature de 2 millions de citoyens, qui ne dézinguent pas franchement le capitalisme, n'ont réussi à l'infléchir.
Pour rajouter à ce flou politique, une coalition d'organisations, conduite par Nicolas Hulot, ex-ministre de l'écologie de Manu 1er, et par Laurent Berger, patron de la CFDT, est encensée par les médias libres et non faussés de la pensée unique. Pourtant, pourrait-on dire, ladite coalition appellent à participer à la Marche pour le climat de ce samedi et présente 66 propositions pour cela. Mais en les épluchant, aucune ne contraint les entreprises à des efforts financiers, aucune ne contraint le pouvoir actuel de sortir des dogmes austéritaires de l'UE. Quant à une autre politique fiscale, sur le rétablissement de l'ISF par exemple, dans le Monde, Le big chef de la CFDT déclare: "Les combats perdus ne m'intéressent pas. Le gouvernement ne reviendra jamais sur la suppression de l'ISF".
Une autre association d'organisations appelle également à la Marche pour le climat de ce samedi. Ces organisations n'ont pas été invitées par la première coalition pour formuler et discuter ensemble des propositions contre le réchauffement climatique. Ces exclus regroupent la CGT, Solidaires, Attac, Oxfam, le Pcf et bien d'autres. Leur "Pour un printemps climatique et social" cible la politique gouvernementale, le rôle néfaste des multinationales, des banques et des institutions financières, bref le capitalisme et ses commis, tous acteurs du réchauffement climatique. CQFD.
En lien la tribune "pour un Printemps climatique et social" et les premiers signataires: