Des "Gilets jaunes libres" reçus vendredi soir par le premier ministre du pouvoir des riches et du capital
Des gilets jaunes se sont structurés en "Gilets jaunes libres". Les autres gilets jaunes en France qui expriment aussi des colères légitimes ne sont-ils pas libres? En tout cas, le porte-parole des premiers, vu dans les téloches à la sortie de Matignon, est Christophe Chalençon, forgeron dans le Vaucluse.
Dans sa dernière édition, le Huffpost relate ses déclarations : "Nous avons réussi à nous unir, ce qui nous était demandé par le pouvoir politique. Nous avons demandé à être reçus cette après-midi alors que nous n'avions pas rendez-vous et nous l'avons été. Nous avons été écoutés, pendant une heure et demie" .
"La République est entre les mains de monsieur Macron. Je pense que nous vivons un moment historique, parce que si monsieur Macron ne prend pas la mesure des demandes du peuples de France j'ai bien peur que...", a notamment prévenu Christophe Chalençon. "Aujourd'hui nous attendons monsieur Macron. J'espère qu'il va parler au peuple de France comme un père, avec amour et respect, et qu'il prendra des décisions fortes qui feront que le peuple ne se retrouvera plus dans la rue après son discours."
"Nous avons fait notre travail, nous avons porté la voix des gilets jaunes, nous avons analysé pendant plusieurs semaines les revendications, nous les avons mises sur la table (la CGS, l'augmentation du SMIC...). Le Premier ministre nous a entendu et il va être le messager auprès du président de la République."
À en croire Christophe Chalençon, l'exécutif semble donc avoir pris la mesure de la grogne populaire: "Le Premier ministre est inquiet, oui. Vous savez, quand la Nation en est là où elle en est, l'image qu'elle porte au niveau des autres nations, je pense qu'il a de quoi être inquiet et soucieux. Sinon il serait irresponsable. Et je ne pense pas qu'il ait été irresponsable ce soir. "
Et de fait, celui qui a expliqué qu'il serait en gilet jaune à Paris ce samedi, mais pour défiler au sein de la marche pour le climat "parce que c'est aussi une responsabilité", est confiant pour la suite: "Je pense que la nation France est une grande nation, le peuple de France est un peuple fier, fort, travailleur. Je pense que oui: on doit espérer. Bien entendu."
Je vous mets en lien la totalité de l'article paru dans le Huffpost du vendredi 7 décembre 2018 à 23h 24. Mais avant cela, je m'en voudrais de ne pas afficher le dessin paru sur Politis.