Dis CGT, pourquoi tu tousses?
Toujours dans ma liberté de penser et d'écrire ce que je pense, et toujours bien ancré dans une CGT de classe et de masse, ma réflexion sur la réponse de la direction confédérale à son interpellation par 6 instances départementales ou fédérales.
Dans la préparation démocratique du 52e congrès confédéral de la CGT en mai prochain, "au coeur du travail pour bâtir l'avenir", il est nécessaire de discuter dans chaque syndicat, au-delà de la position des uns et des autres, sur les termes de "partenaires sociaux" et de "dialogue social".
Ancien Conseiller prud'homme, élu sur un liste CGT , sans trahir le secret des délibérés, je peux assurer que la lutte des classes s'y exerçait totalement, le collège employeur cherchant à réduire les indemnités dues au salarié, quand bien même l'infraction au Code du travail restait flagrante. Ancien dirigeant de l'UL de la région mantaise, je peux aussi assurer que les directions réformistes locales n'étaient présentes que pour nous affaiblir et pas pour présenter un socle unitaire d'action pour contrer l'exploitation capitaliste.
Je fus successivement délégué du personnel, délégué au CHS-CT et secrétaire-adjoint de CE, dans ce cadre-là, le dialogue social, dans lequel essayait de nous enfermer les directions patronales, n'était pas rien.
Les choses ont-elles évoluées dans cette période de notre histoire où la crise du capitalisme s'exacerbe sans boussole idéologique claire pour un avenir social et solidaire?
Bien évidemment, je ne conteste pas, comme l'exprime la direction confédérale, que sans rapport de force des salariés, une action de la CGT reste une coquille vide. En effet, quel droit, le plus minime soit-il, a-t-il été arraché en grattant simplement à la porte du patronat pour que celle-ci s'ouvre? Et ceci doit être présent à tous les niveaux de ma confédération.
Les interrogations d'organisations, dénombrées 6 par la direction confédérale, appellent toutefois à un débat général pour la préparation de notre 52e congrès confédéral. Pour que nos statuts restent vivants dans l'esprit de chaque syndiqué, statuts adoptés par le 50e congrès confédéral et dont le préambule stipule: la CGT "agit pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie et toutes les exclusions". Et l'article 1 rappelle: "Prenant en compte l’antagonisme fondamental et les conflits d’intérêts entre salariés et patronat, entre besoins et profits, (la CGT) combat l’exploitation capitaliste et toutes les formes d’exploitation du salariat. C’est ce qui fonde son caractère de masse et de classe. "
Adhérent à l'Institut d'histoire sociale de la CGT, également un rappel historique: Les syndicats réformistes se sont créés non pour la défense des travailleurs, mais pour affaiblir la CGT révolutionnaire, de classe et de masse.