Le col blanc et le bâton de la justice
Il était une fois un col blanc bien sous tous les rapports. François, son pote de parti, l'avait adoubé pour bouter la fraude et l'évasion fiscale. C'était dire son immense talent.
Et puis, ledit héros se fit prendre les doigts dans le pot de confiote, les yeux dans les yeux. On appela le bâton de la justice, il fallait qu'elle passât sur le col blanc. Et ainsi fut fait dans le royaume que je vous dis qui était un état de droit divin dans lequel les premiers de cordée et les ex-premiers de cordée demeuraient éternellement à leur place.
Bref, la justice de ce pays exemplaire déclara coupable ledit col blanc pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale à 3 ans de taule. Sûr de ses très bons avocats, le gratin vu son immense talent, le col blanc fit appel. Et la Cour d'appel le condamna à 4 ans de taule dont 2 avec sursis et à 300 000 euros d'amende. Ce qui lui évita la taule, lui devenu ermite dans sa case installée sur une île. Et tous les cols blancs, ainsi que leurs chiens de garde, de claironner urbi et orbi que justice avait été bien rendue.
Vous l'avez sans doute pigé, cette histoire n'a strictement rien à voir avec une toute récente décision de justice en France.
En effet, en cliquant sur ww.service-public.fr: quelle sanction en cas de fraude fiscale, vous obtiendriez ceci:
"Si l'administration fiscale détecte un comportement frauduleux, elle peut engager des poursuites pénales après avis de la commission des infractions fiscales. Indépendamment des sanctions fiscales, l'auteur d'une fraude fiscale encourt : 500 000 € d'amende et 5 ans d'emprisonnement.
Ces peines sont portées à 3 000 000 € d'amende et 7 ans d'emprisonnement lorsque les faits ont été commis grâce à : l'ouverture de comptes ou à la souscription de contrats auprès d'organismes établis à l'étranger."
Et du coup, un petit dessin qui n'a rien à voir du tout avec la bataille que mène ledit royaume de l'histoire contre la fraude et l'évasion fiscale: