Encore du bâton pour les chômeurs et du toujours plus de douceurs pour les patrons
Ben oui, le pouvoir actuel est de droite et de droite, même si des ex-éminents socialistes en font partie et que le nouveau patron du PS s'est abstenu lors du vote de confiance au gouvernement d'un ex-banquier d'affaires mis à l'Elysée particulièrement par les forces de l'argent. Bref, la politique pour les riches et le patronat, formalisée par Sarkozy, puis Hollande, s'accentue au détriment du pouvoir d'achat, de l'emploi, de l'éducation et des services publics, du peuple de France en général.
Le ministère du Travail(sic) a donc accru hier la bastonnade sur les sans-emploi: allocations dégressives, augmentation de la durée de suspension de ladite allocation, jusqu'à la radiation si le sans-emploi refuse deux "offres raisonnables d'emploi". Offre raisonnable d'emploi à la sauce capitaliste. Un seul exemple, l'ex-banquier d'affaires et ex-ministre de l'Economie(sic) de François Hollande, lors de la campagne présidentielle, estimait qu'un revenu "de 20 à 25% inférieur" au salaire, du poste avant d'être viré par le patronat, était "acceptable". Toute cette bastonnade exécutée par l'embauche de contrôleurs zélés.
Tout ça pour montrer du doigt ces salauds de pauvres qui tricheraient avec l'assurance chômage. Tous les pauvres sans emploi, alors que seulement 41,8% sont indemnisés sur 6,6 millions d'inscrits à Pôle emploi. Et que la fraude ne représente que 0,4% des cas. Par contre, la fraude aux cotisations sociales du patronat français représente un manque à gagner de 25 milliards d'euros par an. Ce n'est pas moi qui le dit, mais la Cour des comptes. Sans parler de l'évasion fiscale du même patronat, estimée entre 60 à 80 milliards d'euros.
Surtout, ne cherchez pas l'erreur ou ne tentez pas d'humaniser les tenants actuels du capitalisme au pouvoir en France. La lutte des classes passe par d'autres chemins que la négociation stérile entre "partenaires sociaux" sous les ors de notre mauvaise république ou que dans des bavardages sur le sexe des anges au Parlement.
Et pour compléter hélas ce champ de ruines organisé pour l'offrir au Capital: la SNCF ou les entreprises dans laquelle l'état est majoritaire mais qui ne veut pas le rester.
Ce 22 mars 2018, retour donc à la lutte des classes. Et ce ne sera qu'un début pour poursuivre le combat.