Clap de fin pour la centrale EDF de Porcheville (78)
Elle a cessé définitivement de produire de l'électricité et sa direction a actionné une porte ouverte pour brader ce qu'il y avait à vendre. Et les maraudeurs sont venus, comme dans toute casse industrielle. Cette fermeture d'un fleuron industriel du Mantois a été annoncée plus vite que prévue. Le gouvernement et la direction d'EDF doivent satisfaire à tout prix les appétits du privé qui lorgnaient depuis belle lurette sur ce territoire.
La centrale EDF de Porcheville est donc éteinte sans tambour ni trompette. Le palais de l'Elysée, EDF et le patronat, ne souhaitaient pas que la population se raccroche aux dernières actions des électriciens de Porcheville pour défendre la vocation énergétique du site.
Le Mantois s'est donné un député de droite aux dernières législatives. Ce n'est pas de ce côté que viendra le progrès, la justice sociale autour du retour à l'industrialisation de la région. Il a remplacé la députée socialiste à l'Assemblée nationale. Celle-ci n'avait rien osé pour défendre la centrale de Porcheville, ses emplois à statut perenne et ceux de la sous-traitance et de l'intérim, dans un Mantois gangréné par le chômage, notamment de masse pour les jeunes. Oui, bonnet blanc et blanc bonnet.
En ces temps mouvementés, gazeux diront certains, où la lutte des classes n'est plus la boussole, certains ont intégré le bureau exécutif de la métropole du Grand-Paris-Seine-et-Oise dirigé par la droite. C'était pour faire passer un message. Chacun appréciera la force de ce message.
Je vous mets en ligne le tract de mes camarades de la CGT d'EDF Porcheville. Et un rappel des paroles de l'Internationale: "Il n'est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun. Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes, décrétons le salut commun".