Le Palais de l'Elysée libère le patronat et les dividendes
Débutée sous François Hollande, ladite "révolution Macron" est en marche pour le seul profit des forces de l'argent. D'ailleurs, les Echos ne s'y trompe pas en s'enthousiasmant ainsi: "Baisser le taux de l'impôt de 8 points en cinq ans pour les entreprises, supprimer l'imposition du capital à un taux unique de 30%", voilà qui répond à une bonne partie des revendications patronales.
Sans parler de la destruction des droits collectifs des salariés, des coups de rabot sur les APL et les budgets sociaux, de la privatisation accélérée des services et du tissu industriel, etc.
Même l'Union syndicale des magistrats, qui n'est pas spécialement une organisation révolutionnaire, critique fortement le plafonnement arbitraire des indemnités prud'homales pour réparer un licenciement hors-la-loi.
Pourtant, les oppositions syndicales à la politique d'un ex-banquier d'affaires au service du capital ne sont pas unanimes. Il faut appeler un chat, un chat. FO a rejoint la CFDT en se rangeant du côté des forces de l'argent. Ces deux confédérations ne participeront pas à l'action du 12 septembre prochain. Quant à la FSU, tous les travailleurs de l'éducation nationale ont-ils un emploi pérenne? Et qu'en sera-t-il pour ceux assis actuellement sur les bancs de l'école?
En cette période, plus que jamais, se pose la question brûlante de réformer le capitalisme ou de renverser la table en France ou au niveau de l'UE. Jusqu'à présent, la CES, confédération des syndicats européens, n'a pas pipé mot sur la politique antisociale déversée par l'Elysée. Par contre, le vice-chancelier d'Allemagne, présent au dernier Conseil des ministres français, a chaudement félicité l'action de ce même palais en matière de droits du travail.
A chacun sa philosophie de vivre debout ou de s'accommoder de la société actuelle. Pour ma part, je garde toujours au coeur l'espoir de lendemains qui chanteront. Surtout pas sous l'égide du CAC 40 et de l'auto-entreprenariat, vecteurs des injustices sociales, des égoïsmes et de l'individualisme forcené.