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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Depuis que Jean-Luc Mélenchon a dit que les nazis avaient été chassés par la rue, tout comme Juppé premier ministre de Jacques Chirac, la curée est sonnée dans les médias de la presse capitaliste. Et les mêmes, de gôche et de droite, s'horrifient qu'on puisse comparer le pouvoir actuel avec le régime hitlérien. Comme pour se dédouaner.

Je ne suis pas à proprement parler un fan de Jean-Luc Mélenchon. Pour autant, le rassemblement initié par la France insoumise à Paris ce samedi a été un succès. Et dans son discours, le tribun n'a évoqué aucune similitude entre le palais de l'Elysée tenu par Macron et l'Allemagne hitlérienne soutenue par le capital allemand -faut-il quelque peu s'en rappeler-.

Alors, la rue qui a chassé les nazis?

Dans le Mantois, 45 patriotes ont donné leur vie pour libérer la France de l'occupation nazie et du gouvernement collaborationniste d'extrême droite et raciste -faut-il sur ce sujet aussi s'en rappeler-. Oui, 45 patriotes, du cheminot au métallurgiste, à l'ouvrier en filature, à l'architecte Louis Cauzard, président du comité clandestin de libération de Mantes ou à Marie Dubois, responsable du syndicat CGT des couturières avant-guerre, tous ont perdu la vie pour la France éternelle, celle du courage, de la liberté et du progrès social.

Par contre, pas un patron de la région mantaise n'est tombé dans ce combat pour la République. Au contraire, nommés par Vichy pour administrer Mantes-la-Ville, tout ce grand patronat débutera son mandat en débaptisant le nom des rues à connotation révolutionnaire: la rue Robespierre, la rue Camélinat, comme la rue Louise-Michel.

A Mantes-la-Jolie, un industriel dirige cette administration qui ne lève pas le petit doigt lorsque la police française arrête les premiers Juifs pour la déportation. Par contre, par un tout réseau de résistance allant de l'employé municipal à un curé de paroisse, des résistants et d'autres Juifs purent échapper à la barbarie nazie.

Bien sûr, la victoire de l'Armée rouge à Stalingrad ne fut pas pour rien pour la libération de l'Europe. Bien sûr, les débarquements alliés en Normandie et en Provence ne furent pas plus pour rien.

Mais la France de la rue exista bel et bien pour la reconquête de notre honneur et de nos libertés. D'abord pour soutenir par leurs actions les débarquements. Puis, de juillet à novembre 1944, pratiquement la moitié du territoire national est libérée par la Résistance, par la rue et les barricades. Et nombre de ces soldats de l'ombre rejoignirent les rangs de Forces Françaises libres pour continuer le combat.

Aussi, en ce jour, à vous tous et toutes les pisse-vinaigres, jeunes et vieux réactionnaires, je proclame: "Vive la rue!"

Et parmi ces combattants de l'ombre et de la rue populaire, n'oublions pas les immigrés qui ont eux aussi donné leur vie en France pour que nous vivions un jour libres.

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A
Merci Roger, tu sais que je suis friande de ces rappels à l'Histoire. Ils permettent de répondre à ces tristes Sires médiatiques, celui qui trouve la puissance des discours de Mélanchon très néfaste sur les personnes fragiles, maltraitées par la vie.... (dès fois que la révolution se mettrait en marche ou que Mélanchon se transforme en joueur de flute...) cet autre qui prétend que "c'est la rue qui a fait des nazis". Ils devraient te lire ces pourfendeurs de vérité. Merci Roger Aline
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