Je reviens de province
Ben oui, je n'ai pas voté pour ce 2e tour de l'élection présidentielle. Pour autant, depuis la France profonde, celle que que les politiciens au service exclusif du capital, dans leur clos parisien, délaissent depuis des lustres, que l'on soit travailleur des villes ou de la campagne, j'ai lu Ouest-France et écouté la téloche, toutes chaines d'infos comprises.
Ainsi donc, le choléra a été désigné pour siéger sur le trône d'un certain palais durant 5 ans. Il a été ainsi promu contre la peste. A moins que ce ne soit le contraire. De toutes les façons, le monde du travail, celui qui crée les richesses et l'intelligence en France, a bel et bien perdu. Et attendre le résultat des élections législatives est plus encore condamnable pour aboutir demain à des jours heureux. Oui, il reste tant à faire, sans espérer d'un sauveur suprême, encore moins d'un dieu ou d'un césar.
L'extrême droite n'est pas restée sur le bord de la route après l'élection du monde des affaires et de l'UE du capital à la présidence de notre mauvaise république. Hélas, loin s'en faut, avec plus d'un tiers des suffrages exprimés.
Certes, l'enquête BVA souligne que 30% des moins de 35 ans, 32% des ouvriers, 38% des chômeurs et 34% de ceux qui ont moins de 1 250 euros par mois se sont abstenus. Mais l'extrême droite est majoritaire parmi les ouvriers avec 56% des suffrages exprimés.
Plus que des luttes syndicales unitaires au sommet, il faut engager le débat dans les entreprises sur les valeurs de la CGT et ses revendications. Et ne pas avoir associer le combat contre les lois Macron et El Khomri aux directives provenues de Bruxelles a laissé nombre de travailleurs dans le marigot de la désespérance sociale, terreau fertile pour l'extrême droite: le Pas-de-Calais, hier bastion ouvrier et progressiste, accorde 52% à la fille de son père avec une abstention que de 24%.
Emmanuel Macron élu, c'est tout de suite l'éclatement du droit du travail, les sans-emplois sanctionnés et les prud'hommes muselés, sans parler de son soutien sans ambiguïté à l'UE du capital et de la mise en branle des forces de l'argent à la tête du pays, suivant ainsi les présidences de Sarkozy et de Hollande.
N'attendons surtout pas que Macron nous serve ses ordonnances et engageons vraiment le débat contre l'extrême droite dans les entreprises.
Car n'oublions jamais: