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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Gaffe, l'homme au couteau entre les dents est de retour

Une analyse de Jean Lévy:

Depuis le début de la campagne électorale, les médias étaient fort discrets sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Tant que celui-ci était perçu dans les sondages, à la cinquième position derrière Benoît Hamon, les commentaires conseillaient au dirigeant de la "France insoumise" de se désister en faveur du candidat PS, au nom du vote utile...

Aujourd'hui, tout change : Mélenchon est pointé à la troisième place et la crédibilité de voir celui-ci présent au second tour devient un sujet d'inquiétude pour tous les "bien-pensants" de l'ordre établi. Et ceux-ci de trembler face à un possible duel avec Marine Le Pen. Le soutien massif de la population rassemblée aussi bien à Paris qu'à Marseille, dans tous ses déplacements en province et sur ses réseaux sociaux,ce soutien populaire  apporté au leader de la France Insoumise fait peur à la grande bourgeoisie. 

Celle-ci sonne l'alarme et recourt aux vieux clichés d'autre fois, du temps de la puissance de l'Union soviétique et de la force du Parti Communiste Français : l'ogre bolchevique est de retour. On se croirait revenu sous l'Occupation allemande à lire les trois pages du Figaro !

Pourquoi subitement ce 'changement de pied' de la part du parti de Bruxelles et de "l'Europe nouvelle" qui, comme ses aînés gammés, veulent la bâtir pour mille ans ?

Le programme de Jean-Luc Mélenchon, les discours qu'il prononce, sont-ils de nature à créer l'hystérie chez ses adversaires ?

Qui le croirait ?

Au contraire, ses propositions suscitent dans son électorat virtuel des questionnements, des interrogations : Mélenchon ne proposa pas, comme François Asselineau,  le retrait de la France de l'Union européenne, mais une simple renégociation des traités. Cette "modération" des propositions  du candidat interrogent naturellement tous les Français qui pensent qu'une autre politique, progressiste par surcroît, n'est pas possible dans le cadre européen, hors de la souveraineté retrouvée.  

Pourtant, l'ensemble des porte-voix de l'oligarchie, ses médias et ses fondés de pouvoir politique crient "Au loup" et tentent d'apeurer la population face au "danger rouge", dont ils tentent de colorier le candidat de la France Insoumise.

Alors pourquoi cette campagne de haine  qui dépasse en ampleur celle décrétée ces derniers mois contre Marine Le Pen ? Et si ce n'était pas la personnalité de Jean-Luc Mélenchon qui suscite la crainte de la bourgeoisie d'affaire et d'argent, mais l'ampleur de la mobilisation populaire qui se développe autour du candidat de la France Insoumise.

La grande peur de l'oligarchie, c'est que se reproduise le scénario de 1936 : la victoire électorale du Front populaire en mai ouvrant la voie aux grandes grèves de juin.

La colère, l'exaspération de larges couches de la population, n'ont jamais été si fortes qu'aujourd'hui. Les sondages indiquent aujourd'hui une abstention record, plus de 30% des électeurs D'un coup, tous les tenants du clan européen, tant du PS que de la Droite,  qui ont tenu le haut du pavé depuis plus de trente  ans, sont mis hors course : Hollande, Valls, Hamon, Sarkozy, Juppé, demain Fillon, se trouvent aux oubliettes de l'Histoire. L'oligarchie contrainte de puiser directement parmi ses banquiers, Emmanuel Macron, hier encore inconnu du grand public, pour tenter de donner l'illusion du renouveau ! Et la manoeuvre tend à s'enrayer face à la vacuité du personnage...

En clair, la qualification au sprint final de la séquence électorale de JLM peut créer un sursaut dans l'opinion publique tel qu'une mobilisation inédite conduise à l'élection surprise du candidat de la France Insoumise.  Cet événement créerait un choc immense dans notre pays et dans toute l'Europe. Et l'enthousiasme aidant, notre peuple sentirait alors qu'au-delà d'un changement à la tête de l'Etat ne réglerait rien sans l'intervention de la population dans la rue comme dans les entreprises,  face aux résistances de l'oligarchie et de son appareil d'Etat.

Sans cette intervention populaire, ce serait l'échec.

Mais sans Jean-Luc Mélenchon au second tour de l'élection présidentielle, les voix de recours du peuple français seraient bien plus difficiles.

Source: en lien

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