Le syndicalisme à l'épreuve de la Première Guerre mondiale
A l'auditorium de la ville de Paris, à l'initiative de l'Institut CGT d'histoire sociale et du Centre d'histoire sociale du XXe siècle, un colloque avait réuni historiens, chercheurs et syndicalistes. Les actes de ce colloque viennent d'être publiés aux Presses universitaires de Rennes.
Le syndicalisme sort grandi de la première guerre mondiale. En ce sens il est un marqueur décisif de l’évolution des sociétés en guerre, mais aussi des perspectives de reconstruction à court et à long terme. Il est porteur d’une modernité dont les traces se retrouvent dans l’organisation internationale du travail, dans les programmes économiques et sociaux qui se développent dans tous les pays du monde au XXe siècle.
Ma contribution à ce colloque:
LE SYNDICALISME CHEMINOT A MANTES-LA-JOLIE AVANT ET APRÈS LA GUERRE 1914-1918
Avant la Grande Guerre
Depuis 1856, le site ferroviaire du Mantois possède 2 gares, plusieurs triages, un dépôt de machines et un atelier de réparations. Entre 800 et 900 cheminots y travaillent. Face au dépôt, existe depuis cette date une cité des cheminots, l’un des premières cités ouvrières en région parisienne. Nœud ferroviaire important, de Mantes, on peut se rendre en Normandie, vers le Nord et au-delà vers la Belgique, vers Paris-Montparnasse et la Bretagne ou vers le Midi de la France. C’est pour ces raisons que l’armée y installe une station-magasin embranchée au chemin de fer. Elle devra approvisionner le front, les régiments venus en repos dans la région ou les trains de blessés stationnant en gare. Le Mantois compte principalement la ville de Mantes, sous-préfecture de Seine-et-Oise, la ville de Mantes-la-Ville et le village de Gassicourt sur lequel sont établis la cité des cheminots, le dépôt, la gare de Mantes-Embranchement et la station- magasin militaire.
Le site ferroviaire est fortement imprégné par le syndicat national CGT depuis 1905 pour les sédentaires et pour les roulants par la fédération des mécaniciens et des chauffeurs.
Dans le syndicat CGT, émerge deux personnalités : Auguste Goust, sous-chef de bureau en gare, et Auguste Leriche, ouvrier tourneur. Ils ont fondé une coopérative ouvrière de consommation. Ils sont membres du Parti radical-socialiste et Auguste Goust en est le dirigeant régional. Une Union fraternelle des syndicats ouvriers de l’arrondissement de Mantes se forme en 1908, présidée par Auguste Goust. Lorsque celui-ci devient maire cette même année, un cheminot radical-socialiste la dirige.
Dans son ensemble, le mouvement ouvrier vote pour le Parti radical-socialiste. En 1912, Auguste Goust est élu député sous cette étiquette par 8 011 voix, contre 6 749 à la droite et 301 à un candidat SFIO, lui situé à l’extrême-gauche de l’échiquier politique de cette époque. Dans la cité des cheminots, ce candidat recueille 73 voix, soit 25% des 301 suffrages en sa faveur.
Grâce à Auguste Goust, une Bourse du travail est établie en 1908 et un Conseil des prud’hommes voit le jour en 1913. Mais l’Union fraternelle des syndicats ouvriers ne défendra pas la grève des chapeliers de 1912. Sur une carte postale signalant ce mouvement social, les grévistes brandissent l’Humanité, journal de la SFIO. En 1913, la grève des terrassiers, eux anarcho-syndicalistes, périclitera pareillement sans l’appui de l’Union fraternelle. Et sans la solidarité du syndicat des cheminots, le plus important et de loin en adhérents.
Jusqu’à la scission syndicale de 1922, le réformisme est prépondérant dans les syndicats de la région. Lors de la grève générale des cheminots de 1910, majoritaire dans le Mantois, Auguste Goust, syndiqué CGT et représentant du personnel au Conseil d’administration des chemins de fer de l’Etat, avait exhorté ses camarades à reprendre le travail. L’Union sacrée, prônée par Léon Jouhaux et la CGT, ne pose donc aucun problème dans la région.
Durant la Grande Guerre
Dès l'entrée en guerre, dans la presse locale, la papeterie Braunstein affiche plusieurs fois ce genre de publicité avec l’aval du syndicat CGT des papetiers: « Tous les actionnaires de la société Braunstein frères sont français. Tout le personnel dirigeant et ouvrier est français. Toutes les machines de l’atelier d’imprimerie et toutes celles destinées à la confection du cahier ZIG-ZAG sont françaises. M. Pierre Braunstein est lieutenant au 2e zouaves. M. Roger Brausntein est sous-lieutenant au 16e d’artillerie ».
La mobilisation va détruire l’organisation régionale de la CGT, selon un rapport du syndicat des cheminots.
Pour l’année 1914, le Journal de Mantes, soutien du parti radical-socialiste, montre que seul le syndicat des employés du chemin de fer et celui du bâtiment se réunissent à la Bourse du travail. Mais durant toute la durée de la guerre, les cheminots seront les seuls à poursuivre leur activité.
Un tract de ce syndicat signale la désorganisation totale de l’Union locale CGT du fait de la mobilisation.
Au départ, l’activité syndicale des cheminots relève plutôt de la solidarité envers les veuves de cheminots tués au combat et à leurs enfants. Exception, la défense des mécaniciens et chauffeurs Belges, venus à Mantes lors de l’occupation de la Belgique par les Allemands. Ils sont arrivés sur leurs machines, certains avec leurs familles. 60 locomotives et leurs tenders engorgent le triage. Les habitants de la cité des cheminots vont leur prêter un premier secours. Les cheminots belges vont travailler pour les Chemins de fer de l’État au sein du dépôt de Mantes. Le syndicat va intercéder, dès 1914, auprès de la direction pour que cesse les mauvais traitements à leur encontre. En 1915, les cheminots belges obtiennent une prime substantielle grâce à cette activité syndicale.
Durant toute la guerre, le député-maire de Mantes Auguste Goust préside la délégation parlementaire chargée de visiter les entreprises travaillant pour l’Armée. Il est présent à la réunion de son syndicat du 24 septembre 1914, au cours de laquelle est attribué 50F par veuve de guerre de cheminot et 10F par enfant. 100f est versé à l’Orphelinat des chemins de fer, œuvre sociale de la CGT, et 100F à la ville de Mantes pour l’œuvre des prisonniers de guerre.
On pourrait croire que le syndicat ne revendique pas. Or, il intervient auprès de la direction lors de la catastrophe ferroviaire du 23 juillet 1918 à Bonnières/Seine. Un tamponnement entre un train de marchandises et un train de militaire cause 26 soldats américains tués et 72 blessés. On ne l’apprendra que par le Journal de Mantes du 19 janvier 1919 : « la censure interdisant qu’on en parlât ». Le conducteur du train tamponneur passe en Conseil de guerre. Il a évoqué l’inexpérience flagrante de son chauffeur, maréchal-ferrant mobilisé pour conduite une locomotive. Il s’en tire avec une amende de 100F. Ce qui fait dire au journal : »100f d’amende pour 26 morts et 72 blessés, il est vrai que c’était la guerre. Mais pendant ce temps, ceux qui ont fait monter sur une machine un maréchal-ferrant, ceux qui l’ont mobilisé pour le verser au chemin de fer, s’en tirent à bon compte ».
Vers la fin de la guerre, les prix flambent, des cartes de rationnement sont instaurées, il est difficile de se nourrir ou de se chauffer. Les journaux relatent que, le 11 août 1918, des cheminots de Gassicourt interviennent sur le marché à la volaille pour faire baisser les prix. Des échauffourées se produisent. La presse souligne le rôle de temporisation d’Auguste Goust, mais ne signale pas que cette action provient de syndiqués CGT.
Après la Grande Guerre
La paix recouvrée en 1918, la tuerie mondiale a laissé des traces dans la société comme dans le syndicalisme français. Deux théories s’y affrontent, les réformistes et les révolutionnaires, même si chaque camp n’est pas uniforme dans ses idées.
Pour les élections municipales du 30 novembre 1919, Auguste Goust conduit à Mantes une liste d’ « Union républicaine des intérêts communaux », abandonnant son drapeau radical-socialiste. Sa liste va être élue.
A Gassicourt, une liste « coalition républicaine » affronte des conseillers municipaux sortants, cultivateurs, employeurs ou commerçants, classée à droite.
La liste « coalition républicaine » comprend 12 socialistes, 2 radicaux-socialistes et un républicain de gauche. Parmi les candidats socialistes, 10 sont des cheminots dont Émile Paris, mécanicien, secrétaire de l’Union locale CGT de la région et Georges Guesdon, ajusteur, secrétaire de l’Orphelinat des chemins de fer, les autres étant ouvriers aux ateliers ou agents de conduite. Ce sont eux qui représentent la frange la plus à gauche de l’échiquier politique de l’époque.
La liste sortante est battue et la « coalition républicaine » élue. Camille Fassié, dessinateur en gare et cégétiste, devient maire de Gassicourt.
Une grève générale intervient en mai 1920 dans les chemins de fer.
Si le Petit Mantais parle « d’acte criminel », le Journal de Mantes, lui, défend les revendications et décrit la manifestation bon enfant de ce jour : « Samedi, la ville fut calme, comme elle le fut à chacun des premiers mai d’ailleurs ; certains commerces avaient gardé leurs volets clos. Place de la Gare et rue du Chemin de fer, tous les cafés avaient fermé d’un commun accord. En ville, nulle force de police. Par petits groupes, les membres des différents syndicats passent, églantine à la boutonnière, et se rendent à la bourse du travail où, depuis ce matin, une permanence fonctionne pour le pointage des cartes syndicales.
Une assemblée générale a été décidée pour l’après-midi ; mais devant le nombre croissant de syndiqués, devant l’exiguïté, comparée à ce nombre, de la grande salle de la Bourse du travail, les organisateurs conviennent de tenir en plein air, dans l’Ile-aux-Dames, leur meeting et de s’y rendre en cortège.
Vers trois heures, le cortège se met en marche ; il comprend environ 3 000 personnes, tant de Mantes que des environs sans aucun bruit que des chants coupant la monotonie du parcours. En tête, marchent les bannières syndicales.
Dans l’île, tout le monde se groupe sur le terre-plein et M. Verneuil, des cheminots de Mantes, prend le premier la parole. Après lui, M. Simon des terrassiers d’Argenteuil expose les revendications ouvrières : intangibilité de la loi de huit heures, amnistie, nationalisations. Ensuite, M. Michaud, des cheminots, traite de la question des nationalisations. […] »
Mais la tactique confédérale dite des « vagues d’assaut » va être un échec. Des Fédérations ont appelé à la grève avec les cheminots alors que ce n’était pas leur tour. On fait donc reprendre le travail et s’ensuit une cacophonie impressionnante.
De plus, les régiments de ligne viennent occuper les emprises ferroviaires, aidés par des élèves de grandes écoles. L’un d’eux blesse un camarade d’un coup de révolver sans le faire exprès. Les milices civiles armées sont plus dangereuses. Un membre de l’une d’entre elles explique sa présence dans le Petit Mantais : « Monsieur le rédacteur, je suis ici depuis 8 jours, comme volontaire au chemin de fer […]. Nous ne protestons pas contre les travailleurs, puisque nous venons aider ceux dont la liberté du travail est atteinte dans ses droits les plus sacrés […]. J’estime faire pour la classe ouvrière plus, que tous les discours trompeurs et révolutionnaires dont on nourrit les esprits échauffés à la Bourse du travail. Daniel Gastouné, engagé volontaire, classe 22 ».
A tout cela, s’ajoute l’arrivée des soldats du 5ème Génie de Versailles, unité spécialisée dans le chemin de fer ; ses hommes peuvent poser une voie, manœuvrer un poste d’aiguillage ou conduire une locomotive.
Le 15 mai 1920, les Chemins de fer invitent « pour la dernière fois ses agents à reprendre le travail. Avis est donné que les révocations, ou radiations de cadres, ou suppressions d’emploi, déjà prononcées, sont maintenues ; il en est de même de celles qui pourront encore intervenir. Quant aux autres mesures disciplinaires qui seront prononcées contre les agents grévistes non révoqués, elles seront d’autant plus graves que l’absence aura été plus longue ».
Le 20 mai, par 675 voix contre 101, les cheminots reprennent le travail. En France, plus de 100 000 grévistes reçoivent un blâme, pour eux plus d’avancement ni de gratification. 18 000 révocations sont effectives dont 25 pour Mantes. Un tract du syndicat reprend leur identité :
- Liste des congédiés (agents à l’essai) : Mme Fromond Suzanne ; Bézier Victor, ajusteur ; Goupil, ajusteur ; Brard, nettoyeur ; Le Troallic Pierre, nettoyeur ; Aimé Robert, élève ajusteur ; Rouvel, élève ajusteur ; Moussard, poseur de rail ; Fossey, poseur de rail ; Febre, poseur de rail ; Greslebin, stagiaire facteur.
- Liste des révoqués (agents commissionnés) : Durago Paul, sous-chef de section voie ; Bardeau Paul, chauffeur ; Bertron Joseph, chef de train ; Jego Jean, garde-frein ; Moulenc, sous-chef de gare 5e série ; Fassié Camille, dessinateur ; Leger, facteur enregistrant ; Paris Emile, mécanicien ; Lefur Henri, mécanicien ; Barbot Marcel, ajusteur ; Guesdon Georges, charron; Revillon, nettoyeur ; Lecourt, nettoyeur.
Le dépôt de Mantes est particulièrement réprimé avec 13 révocations ou congédiements, tous de Gassicourt. Le chemin de fer vise aussi l’action politique, puisque Camille Fassié, maire du village est parmi les révoqués avec Emile Paris, Victor Bézier, Georges Guesdon et Henri Le Fur, conseillers municipaux.
Pour les révoqués, ils devront quitter leurs logements que le chemin de fer leur louait dans la cité ouvrière. En octobre 1924, sous le Cartel des gauches au gouvernement, un accord est signé avec les compagnies de chemin de fer pour la réintégration des révoqués. Or, ils doivent en faire la demande avant le 1er décembre et sont écartés « les meneurs syndicaux, les ouvriers licenciés des ateliers et les agents coupables d’entrave à la liberté du travail ». Aussi, le Journal officiel du 6 mars 1936 ne rapporte que 6 800 réintégrations sur plus de 18 000 cheminots révoqués.
Aux 25 révoqués du site ferroviaire, s’ajoutent une centaine de blâmes inscrits aux dossiers de certains grévistes. Pour eux, plus de gratifications exceptionnelles ou d’avancement dans leur grade.
Cette grève va laisser des traces indélébiles dans la CGT entre ceux qui se proclament réformistes, autour du secrétaire général Léon Jouhaux, et ceux qui ne le sont pas. Cela va se traduire par une scission en 1921. Dans le Mantois, une majorité de cheminots va adhérer à la CGTU et former les cadres de l’Union locale CGTU.
Paul Éluard, soldat à Mantes-la-Jolie
L’histoire retient aussi que, lors de ce conflit mondial, le soldat Paul-Eugène Grindel est affecté à la 22e Section des commis et ouvriers militaires et administration (COMA), chargés d’organiser le ravitaillement des troupes depuis la station-magasin militaire de Gassicourt, embranchée au rail et située derrière le dépôt des locomotives. Pour l’heure, cet appelé du contingent n’est pas encore le poète Paul Éluard.
Cela ne l'empêche pas d'être mobilisé au front lors de la déclaration de guerre à l'été 1914. Il va connaître les premiers massacres, quand les fantassins français chargent en rase campagne, baïonnettes au canon, en pantalon et képi rouges, face aux mitrailleuses allemandes. Il participe également à la Bataille de la Somme (juillet-octobre 1916) où la mort décime également l'infanterie française. Il va donc déclamer dans ses poèmes toute l'horreur de la guerre. Mes recherches n’ont pas abouti pour savoir comment le soldat Paul-Eugène Grindel parvient à cette station-magasin. Or, à mesure que la guerre décime les rangs des régiments et prend de l'ampleur, tous les hommes valides des COMA partent pour le front. Ils ne restent dans les stations-magasins que des territoriaux, des soldats en convalescence ou trop traumatisés pour rejoindre les combats. Et comme les bras manquent toujours, on y adjoint desz prisonniers de guerre, des journaliers de la région et travailleurs venus des colonies.
Affecté donc à Mantes, par l’intermédiaire des syndicalistes cheminots, le futur Paul Éluard contacte l’imprimerie mantaise des frères Beaumont, par ailleurs patrons du Petit Mantais. En juillet 1918, il fait éditer chez eux Poèmes pour la paix, tirés à 400 exemplaires. Il en adresse à des personnalités parisiennes engagées dans la guerre et contre celle-ci, "malgré la censure" écrit-il.
Jean Paulhan, écrivain et soldat lui aussi, le reçoit. Il rencontre Paul Eluard après la guerre et se lie avec lui. Le poète Paul Eluard est né. Ci-dessous, le poème de Paul Éluard édité à Mantes-la-Jolie durant la Première Guerre mondiale :
Monde ébloui,
Monde étourdi.
I
Toutes les femmes heureuses ont
Retrouvé leur mari - il revient du soleil
Tant il apporte de chaleur.
Il rit et dit bonjour tout doucement
Avant d'embrasser sa merveille.
II
Splendide, la poitrine cambrée légèrement,
Sainte ma femme, tu es à moi bien mieux qu'au temps
Où avec lui, et lui, et lui, et lui, et lui,
Je tenais un fusil, un bidon - notre vie!
III
Tous les camarades du monde,
O! Mes amis!
Ne valent pas à ma table ronde
Ma femme et mes enfants assis,
O! Mes amis!
IV
Après le combat dans la foule,
Tu t'endormais dans la foule.
Maintenant, tu n'auras qu'un souffle près de toi,
Et ta femme partageant ta couche
T'inquiétera bien plus que les mille autres bouches.
V
Mon enfant est capricieux -
Tous ces caprices sont faits.
J'ai un bel enfant coquet
Qui me fait rire et rire.
VI
Travaille.
Travail de mes dix doigts et travail de ma tête,
Travail de Dieu, travail de bête,
Ma vie et notre espoir de tous les jours,
La nourriture et notre amour.
Travaille.
VII
Ma belle, il nous faut voir fleurir
La rose blanche de ton lait.
Ma belle, il faut vite être mère,
Fais un enfant à mon image...
VIII
J'ai eu longtemps un visage inutile,
Mais maintenant
J'ai un visage pour être aimé,
J'ai un visage pour être heureux.
IX
Il me faut une amoureuse,
Une vierge amoureuse,
Une vierge à la robe légère.
X
Je rêve de toutes les belles
Qui se promènent dans la nuit,
Très calmes,
Avec la lune qui voyage.
XI
Toute la fleur des fruits éclaire mon jardin,
Les arbres de beauté et les arbres fruitiers.
Et je travaille et je suis seul dans mon jardin.
Et le soleil brûle en feu sombre sur mes mains.
Sources : Archives municipales de Mantes-la-Jolie ; journaux de l’époque aux archives départementales ; Mantes et Mantes-la-Ville de 1789 à nos jours. GREM ; Archives de l'UL CGT; Les origines du chemin de fer dans le Mantois. Roger Colombier. L’Harmattan ; Le village de Gassicourt et le chemin de fer. Roger Colombier. GREM.