François Fillon hier à la téloche: je vous ai apporté des excuses
Oui, parce que les excuses c'est tellement bon et puis ça plait à la France aux racines chrétiennes et aux journalistes présents à ma petite causerie de presse, 45 minutes pas plus, montre en main.
Et aucune question que je n'aurai pas pu supporter. Non, on était entre gens bien élevés du même monde, celui qui s'arroge des privilèges, qui vit dans l'aisance, qui picore les mêmes petits fours dans les mêmes salons dorés et qui, chaque jour que Dieu fait, ordonne de se serrer la ceinture parce qu'on n'est pas riche en France et dans un certain château de la Sarthe.
Voilà, je vous ai fait le résumé de la gentille causerie que François Fillon a exécuté devant les médias de la pensée unique. Et aucun des journalistes de cette pensée unique, n'a pesté qu'il n'ait pas pu poser les questions qu'il fallait à celui qui s'était excusé. Ben non, le stylo sur la couture du pantalon, c'est leur façon de faire chez ce clos-là. Allez à la prochaine glorification du capitalisme dans les journaux et les téloches.
J'oubliais, Celui qui s'est excusé urbi et orbi vient de recevoir le prix la personnalité politique de l'année 2016. Cela s'est tenu jeudi dernier et la distinction a été décernée en l'absence du lauréat. Mais sans doute que sa chère et tendre le représentait.
Et pourquoi ce prix?
"Les prix qui sont remis en février récompensent les personnalités politiques qui ont marqué l'année écoulée. Le jury se prononce sur les faits marquants de 2016 et pas sur ceux de début 2017. Le jury de journalistes politiques, présidé par Arlette Chabot, s'est réuni à la fin de l'année 2016."
Dans un communiqué, ledit jury justifie le choix de l'ex-Premier ministre : "Après une carrière en constante progression depuis son élection à l'Assemblée nationale en 1981, François Fillon s'installe dans la posture de l'éternel second. Jusqu'à sa victoire à la primaire de la droite et du centre." Et il liste trois raisons à cette ascension de François Fillon : "la conversion au travail, la conversion au libéralisme et enfin, la conversion identitaire".
Bon, si vous le dites. Mais n'en jetez plus, la fosse est pleine!