L'extrême droite et les emplois fictifs
Je faisais semblant de m'étonner que la candidate d'extrême droite à la présidence de la République -excusez du peu- ne jacte pas sur les enquêtes au sujet du couple Fillon et des présumés emplois fictifs. Je faisais semblant parce que je connais les passerelles actives entre la droite et son extrême.
Mais je préfère vous donner à lire la Dépêche.fr du 31-1-2017, qui n'a rien d'un brûlot gauchisant et qui ne parle pas de présumés emplois fictifs, mais de vrais emplois fictifs
"Marine Le Pen, présidente du Front National et candidate à l’élection présidentielle est dans la tourmente. En cause, le remboursement de 340 000 euros au Parlement européen pour les emplois présumés fictifs de deux de ses collaborateurs.
Décidément, la campagne présidentielle est émaillée de couacs de la part de plusieurs de ses candidats. Après le « Pénélopegate », c’est au tour de Marine Le Pen d’être inquiétée dans une affaire d’emplois présumés fictifs. A ceci près que si François Fillon est mis en cause par la justice française et seulement cette dernière, l’élue frontiste doit, elle, rendre des comptes au Parlement européen. L’institution reproche en effet à Marine Le Pen d’avoir utilisé les fonds qu’elle lui a accordé pour rémunérer deux de ses employés personnels.
Une assistante parlementaire
La première des deux employés mis en cause dans cette affaire est Catherine Griset. Ce premier cas est le plus sérieux, mais il est aussi le plus urgent. Cette dernière a été accréditée au Parlement européen pendant plusieurs années (entre 2010 et 2016) en tant qu’assistante. A ceci près qu’elle n’exerçait pas sa fonction dans les locaux de l’institution. Pire, le Parlement a estimé qu’elle exerçait plutôt une fonction reconnue à Nanterre, dans les locaux du FN, sous l’autorité directe de Marine Le Pen. Il s’agirait donc d’un emploi fictif du côté du Parlement qui aurait rémunéré cette dernière pour un emploi local en France. Sur ce dossier, d’addition monterait à 298 400 euros à rembourser dès le 31 janvier 2017.
Un garde du corps
Le second volet de cette affaire concerne Thierry Légier, le garde du corps de la candidate à l’élection présidentielle. Sur le même montage que celui opéré pour Catherine Griset, ce dernier aurait perçu 41 500 euros de la part du Parlement alors qu’il travaillait en France aux côtés de Marine Le Pen.
Une affaire qui dure
Cela fait déjà plusieurs mois que l’Eurodéputée est mise en cause dans cette affaire. En effet, son avocat, Me Ceccaldi avait déjà déclaré fin octobre : « Comment peut-on séparer le travail d'assistant d'un député européen et ses activités auprès de la présidente d'un grand parti politique? Les questions européennes et les questions sociétales françaises comme les flux migratoires ou l'espace Schengen sont intimement liées ». Pour l’heure, Marine Le Pen n’a pas donné d’explications ou de preuves concernant ces deux employés. Cette dernière devrait donc logiquement avoir à payer les 340 000 euros exigés sous peine de se voir retirer la moitié de son salaire d’Eurodéputée."
Note de ma pomme: La moitié de son salaire pour avoir triché? Le parlement européen est bien bon. Mais c'est vrai qu'il est le Parlement de l'UE du capital.
A ce jour, la candidate de l'extrême droite refuse de rembourser. L'UE lui enverra-t-elle un huissier en "travailleur détaché"? Bêta que je suis, les "travailleurs détachés" ne sont que des ouvriers étrangers, exploités en France pour les profits du capitalisme. Ils sont ouvriers ou chauffeurs routiers. Jamais huissiers de justice. Mais cela la candidate de l'extrême droite à la présidence de la République le sait. Quant à l'amende infligée, quand on palpe chaque mois plus de 8 000 euros brut plus indemnités comme députée européenne, la paye pour être chef du parti d'extrême droite et 2 600 euros pour être conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais-Picardie plus autres avantages et que l'on est propriétaire ici où la dans des bons coins, on peut voir venir. Non?
Le slogan de campagne de la fille de son père est: Au nom du peuple. Sans blââgue!!