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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

C'est vrai que le boulot ne l'étouffe pas. Depuis sa création en 1993, ladite Cour a jugé 4 ministres supposés ayant commis des délits, pour n'en condamner que 2 à de la prison avec sursis. Elle est composée de 2 magistrats de la Cour de Cassation, plus 6 députés et 6 sénateurs, eux élus par leurs pairs à bulletins secrets. Plus de politiques donc que de vrais juges. Presque de l'entre hors-sol, non?

Ceci dit, aujourd'hui, madame Lagarde comparaît devant la Cour de Justice de la République. Les faits reprochés remontent à 2007 et nous serons bientôt en 2017. Il faut préciser que Christine Lagarde n'est pas jugé en comparution immédiate comme un SDF qui aurait dérobé de la nourriture parce qu'il crevait de faim. Madame Lagarde a été ministre des Finances de Nicolas Sarkozy. Avant cela, elle fut avocate d'affaires au pays du dollar, ça ouvre beaucoup de portes. Après avoir été ministre, Sarkozy l'a placée patronne du FMI et François Hollande, à sa place à l'Elysée, n'a trouvé rien à redire.

Bref, durant qu'elle était ministre de la Sarkozyland, Christine Lagarde est soupçonnée de largesses dans l'arbitrage privé qui avait refilé 403 millions d'euros publics à l'affairiste Bernard Tapie, lui ex-ministre du socialiste François Mitterrand. Oui le monde est petit, me direz-vous.

2007 à décembre 2016, il faut donc du temps au temps pour juger si Christine Lagarde a été fautive ou pas. Dans ce fameux arbitrage, annulé depuis par la Justice, des potes à elle sont mis en examen pour "escroquerie en bande organisée et complicité de détournement de fonds publics". L'affaire est toujours en cours d'instruction au pénal. Et Nicolas Sarkozy a refusé de témoigner en prétextant son immunité présidentielle. Du coup, le juge d'instruction l'a oublié de ses tablettes.

La noria d'avocats, de l'ex-avocate d'affaires made in USA, ex-ministre de Sarkozy et actuellement grand manitou du FMI, a prévenu la Cour de justice de la République qu'elle demanderait un renvoi du procès, tant que l'affaire au pénal ne serait pas jugée.

Qui vole un oeuf, vole un boeuf, dit-on aux enfants pour ne pas qu'ils deviennent des malandrins. Pour les hors-sol, il y a en France la Cour de justice de la République et ça fait bougrement peur. Non?

Christine Lagarde devant la Cour de justice de la République: c'est quoi ce machin?

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