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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

D'égorger la finance et il n'en a rien fait. Mais que n'avait-il pas promis pour être président de la République?

En plein conflit à la SNCF, quand les cheminots, avec la CGT, luttaient pour défendre le service public du rail un et indivisible, le pouvoir socialiste annonçait la reprise de la dette. Et la Cfdt et l'Unsa avalisaient la réforme réactionnaire votée par tous les parlementaires socialistes et écologistes. Aujourd'hui, la SNCF est découpée en 3 au détriment de l'intérêt national: Epic de tête avec 10 800 cheminots; Réseau avec 55 000 cheminots et Mobilités avec 91 000 cheminots, le tout disséminé sur le territoire national. Et pour bien comprendre le sabotage organisé, les agents des gares et des postes d'aiguillages appartiennent à Réseau, quand les conducteurs sont dans Mobilités. Et le gouvernement ne reprend pas à son compte la dette, alors que cela était inscrit dans la loi du 4 août 2014, justement pour réussir soi-disant la réforme du rail public.

Dette qui provient pour "une bonne partie de la construction des nouvelles lignes à grande vitesse commandées par l'Etat vers Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Montpellier et ailleurs". Dixit la Tribune du 19 septembre 2016, journal pourtant de la pensée unique. "Pas opportum" la reprise de la dette formalisée pourtant par la loi, a tranché le pouvoir socialiste. Quand pensent les candidats à la candidature chez Eelv et les candidats à la candidature chez le Ps?

 

Communiqué de la CGT-Cheminots:

Dette du ferroviaire: la vérité finit toujours par éclater

Inscrite dans la loi du 4 août 2014, la reprise de la dette du système ferroviaire devait être le tremplin pour réussir la réforme…

La Direction SNCF, les fédérations UNSA et CFDT pourront toujours essayer de nous vendre « on nous a menti à l’insu de notre plein gré » !

Juin 2016, en plein conflit cheminot, le gouvernement réitère ses annonces sur le sujet pour désamorcer la grève entamée par la CGT.

Le rapport sur la dette du ferroviaire enterre les dernières illusions de ceux qui ont accompagné la réforme (Direction et certaines OS), en faisant semblant de croire aux promesses d’un gouvernement qui n’en a pas tenu une seule tout au long du quinquennat !

Une trahison d’Etat insupportable !

Pire, les dirigeants successifs de notre pays se distinguent en ne respectant pas la directive européenne dite « 91/440 » qui stipulait aux Etats de reprendre leur dette du ferroviaire, directive appliquée par tous les pays européens sauf la France !

A la SNCF, la direction a largement coécrit les différents scenarii pour accélérer l’ouverture rapide à la concurrence pour le transport de voyageurs et la disparition de l’entreprise publique.

Elle prévoit de concéder à une filiale de droit privé, l’exploitation d’une ligne en région parisienne et ce sans appel d’offres, alors que le STIF l’a attribué à la SNCF.

La SNCF a supprimé plus de 18 500 emplois de cheminots entre 2006 et 2015 et son président annonce son intention d’en détruire 28 000 supplémentaires dans les 7 années à venir.

L’abandon des Trains d’Equilibre du Territoire, la multiplication des camions et des bus participent de cette politique de terre brûlée : quid des sujets environnementaux, des territoires qui se désertifient, des salariés, des étudiants, des retraités livrés à leur sort ?

Il en va de même des fermetures de gares, de guichets, de lignes avec une cascade de suppressions de train.

Le verdict nous le connaissons : ce sont les cheminots qui vont payer le fruit de cette mauvaise réforme par la suppression de leur poste, la remise en cause des logements ICF, un déroulement de carrière et un pouvoir d’achat exsangues !

Des initiatives sont d’ores et déjà engagées avec les comités de défense et les formations politiques qui s’opposent au diktat du libéralisme.

La Fédération CGT appelle tous les cheminots à combattre ces choix néfastes en refusant les restructurations sur leur site et en s’organisant avec la CGT pour répondre aux défis.

Nous n’abdiquerons pas, le service public ferroviaire a un avenir, les cheminots et leur famille aussi !

 

Et hier, comment c'était? Pour la CGT, toujours pareil depuis la nationalisation de la SNCF en 1937!

Monsieur Hollande avait promis... (air bien connu)

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