Alstom-Belfort: un Florange bis?
Alstom a l'intention de fermer son usine historique de Belfort, de supprimer des centaines d'emplois, sans compter d'autres centaines de la sous-traitance. Le pouvoir socialiste crie à l'insupportable et Ségolène Royal ministre de l'Ecologie, ministre aussi en charge des Transports et donc de la SNCF (dirigée à 100% par l'Etat) qui a besoin de locomotives, et donc un peu d'Alstom qui les consruit, Alstom étant détenu par ailleurs à 29% par l'Etat, et bien madame Royal tombe des nues. Dans la foulée, François Hollande, président des forces de l'argent et du patronat, réunit ce matin ses compères ministres sur Alstom jurant que ça ne peut pas durer que le capitalisme soit toujours libre et non faussé.
Ils nous prennent pour des çon ou pas?
Petit rappel, pour la sidérurgie à Florange, François Hollande président et Cocorico Montebourg chargé de l'industrie avaient dit la même chose. Conclusion: un désastre économique et social pour une région, ses habitants et les travailleurs.
Je reviens à Alstom. 19 décembre 2015, Hollande président et Macron à l'Industrie et aux Finances: 70% des activités d'Alstom -le pôle énergie fleuron du groupe- sont cédés presque pour le dollar symbolique à General Electric made in USA, avec le silence des médias de la pensée unique et l'approbation d'Emmanuel Macron en novembre 2015, ministre de l'Industrie, et donc du pouvoir socialiste et donc du parti de l'Elysée. Quand Cocorico Montebourg était minstre de l'Industrie, l'Etat avait promis que la filière nucléaire française resterait 100% française. Or les turbines des centrales nucléaires dépendent désormais du bon vouloir et des profits de l'américain General Electric.
Macron toujours à l'Industrie et Hollande hélas encore président, Alstom signe dernièrement un contrat extraordinaire(sic) pour le TGV dit américain, sous la signature du pouvoir socialiste qui s'en félicite, tout comme les médias de la pensée unique. Sauf que c'est du profit pour les actionnaires, pas pour les travailleurs d'Alstom-Belfort qui eux construisent de leurs mains et de leurs têtes les TGV depuis le début de l'histoire du TGV. En effet, toute la technologie française passe du côté de la libre Amérique et les TGV américains seront construits entièrement au pays du billet vert.
Côté ex-SNCF découpée en 3 par les parlementaires socialos et écolos avec la complicité de la droite, c'est Guillaume Pépy le patron, ancien collaborateur dans des cabinets ministériels socialistes, nommé à la SNCF pour la saboter par Sarkozy président, reconduit pour agir pareillement par Hollade président -blanc bonnet et bonnet blanc-. Dans l'ex-SNCF donc, c'est la rigueur: moins de services rendus au public, moins de cheminots, plus de précarité avec la sous-traitance, etc, etc. Mais il fallait 40 locomotives dare dare, parce que malgré tout, il reste des circulations ferroviaires détenues à 100% par l'Etat. Alstom-Belfort fabrique justement des locomotives depuis le 19e siècle. Et bien non, c'est un groupe allemand qui emporte le marché.
François Hollande réunit ce matin ses compères sur Alstom. Je reformule ma question du début: Vous n'en avez pas marre d'être pris pour des cons?
Nb: Cocorico Montebourg est venu faire un petit coucou à la Fête de l'Huma. Il est reparti ensuite pour la Rochelle lors du petit conclave des socialistes dits frondeurs. A-t-il évoqué son rôle dans Alstom ou pour Florange lorsqu'il était chargé de défendre l'industrie made in France, lui ce futur sauveur suprême de notre pays contre le capitalisme libre et non faussé?