Paul Bismuth: LE RETOUR
Nicolas Sarkozy, président de la République, avait sorti Panama de la liste des paradis fiscaux. Son successeur à l'Elysée, le socialiste François Hollande, n'y avait trouvé rien à redire.
D'ailleurs, en décembre 2015 (c'est pas vieux), le socialiste Michel Sapin, ministre des Finances, recevait son homologue panaméen Dulcidio De La Guardia. Rebelote le 16 février dernier (c'est encore moins vieux).
Le lendemain, se réunissait, au siège de l'OCDE à Paris, le Groupe d'action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental soi-disant de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, créé par le G7 en 1989. Et ledit Gafi avait “félicité” pour “les progrès significatifs réalisés”, annonçant que le pays ne figurerait plus sur sa liste grise.
Du coup, sans rire, le Panama pondait ce communiqué:
“C’est un triomphe de tous les Panaméens, d’un pays qui a travaillé ensemble, secteur public et privé, et réussi les consensus nécessaires pour sauvegarder les meilleurs intérêts de notre Nation. Cela a permis l’adoption et l’application d’une nouvelle réglementation qui positionne le Panama à l’avant-garde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux”.
Ce mercredi 6 avril 2016, Michel Sapin déclare à l'Assemblée nationale: "La France a décidé de réinscrire le Panama sur la liste des pays non-coopératifs, avec toutes les conséquences que ceci aura pour ceux qui auront des transactions" avec lui.
On nous prendrait pour des cons qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Non?
Bon, on se la fait quand même cette primaire à gauche avec François Hollande?
NB: Pour ceux qui ne suivraient vraiment pas, Paul Bismuth était le pseudo de Sarkozy, alors président de la République, pour se rencarder au bigophone sur des affaires le concernant.
Les sources de cet article proviennent de Marianne du 5 avril 2016, arrangées à ma sauce.