Nicolas Sarkozy ou plutôt la "France par la force" à Aix-en-Provence
Nicolas Sarkozy fait le tour des librairies pour promouvoir son bouquin La France pour la vie. Vaste programme, si j'ose dire, quand chacun connaît les amitiés de l'ex-président de la République et les orientations politiques du parti qu'il dirige.
Bref, à Aix-en Provence, mercredi 27 avril, il y avait beaucoup de monde pour accueillir celui qui brigue au trône suprême de notre monarchie républicaine: 250 fans de la Sarkozyland et presque autant en colère contre son ex-majesté et la politique droitière du pouvoir actuel.
Attention, le ci-devant Nicolas Sarkozy était accompagné d'un service d'ordre digne de celui que notre monarchie républicaine réserve à ses hors-sol et payé par le trésor public, lequel ne se serre pas du tout la ceinture pour gratifier, loger et protéger nos anciens ex-président de la 5e République.
Médiapart révèle les chiffres, sans doute top secret détenus par le Secrétariat général du gouvernement. Pour ne parler que de Nicolas Sarkozy, en plus de sa retraite, 2,2 millions d'euros annuels, la France bonne et généreuse lui accorde en 2014 383 520 euros pour ses collaborateurs, 242 727 euros pour les bureaux, 57 020 euros pour son information et ses télécommunications, 6 871 euros pour le carburant de sa bagnole et 9 492 euros pour ses frais de correspondance.
Bref, ça tanguait devant la librairie La Provence d'Aix-en-Provence. Même que selon la presse invitée, des fans de la Sarkozyland n'ont pas pu obtenir une dédicace de leur chéri.
Le reste, lu dans le journal la Marseillaise: "Inadmissible. Alors que la journaliste de La Marseillaise faisait simplement son travail hier en allant poser une question à Nicolas Sarkozy qui avait convié la presse dans une librairie à l’occasion d’une séance de dédicaces, elle a été agrippée puis projetée sur une table de livres par un des hommes chargés de la sécurité de l’ex-chef de l’État. C’est Maryse Joissains, maire LR de la ville, elle-même incrédule devant une telle scène qui y a mis fin. Choquée, notre collègue a quitté les lieux sans obtenir d’excuses de l’intéressé. Nicolas Sarkozy, qui considérait récemment que les participants de Nuit debout « n’ont rien dans le cerveau », sait manifestement s’entourer de spécialistes."
Communiqué du SNJ CGT du 28 avril 2016: