Appel du 51e congrès de la CGT
Le Figaro, journal historique de la droite et du patronat, dont le patron est Serge Dassault marchand d'armes et sénateur à vie de la Sarkozyland, résume la journée de ce mercredi du 51e congrès confédéral de mon organisation syndicale. Il titre: "Appel à la grève générale reconductible, capitalisme désigné comme l'ennemi, diatribes contre la centrale concurrente- la Cfdt note de ma pomme-... Les militants présents ont tenu des discours rouge vif à la tribune du congrès de Marseille".
Et bien mes camarades, ça me botte cet article du Figaro. Lorsque l'organe de la réaction aboie contre la CGT, c'est que les congressistes ont analysé et débattu de la situation sociale dans cette société de merde aux ordres du capitalisme géré par le PS dans notre pays. Par tout le parti de François Hollande. En effet, quitte à me répéter, pour qui votent les soi-disant frondeurs de ce bord à chaque élection (municipales, régionales, départementales, législatives partielles) depuis mai 2012? Si ce n'est pour l'organisation social-démocrate pour laquelle ils sont fidèles. Envers et contre tout.
Autre chose, loin de la politique politicienne est l'appel du 51e congrès de la CGT. Quitte à ce que, dès la cloture du congrès, ce vendredi, la CGT, toute la CGT, dans les entreprises et ses structures territoriales, comme dans chaque fédération, on se lève debout et pas que pour un jour ou une nuit:
Les 1 000 délégués réunis en congrès à Marseille du 18 au 22 avril 2016 ont analysé la situation économique et sociale, le contexte des mobilisations désormais ancrées dans le pays depuis plus d’un mois et demi.
La CGT lance un appel fort et déterminé à l’ensemble des salariés du privé et du public, des jeunes, des privés d’emploi, des retraités et de ses syndicats, à poursuivre et amplifier partout le rapport de force jusqu’au retrait du projet de la loi dite « Travail » dynamitant notre modèle social.
Il s’agit d’organiser dans toutes les entreprises et les établissements des réunions d’information, des rencontres afin de s’opposer encore plus fort à tous les mauvais coups et à imposer de nouvelles conquêtes sociales. Un espoir immense s’ouvre pour le monde du travail grâce à la lutte unitaire menée par une CGT moderne, porteuse de propositions en phase avec l’ensemble des travailleurs-euses, à l’image du rejet massif du projet de loi El Khomri exprimé par 70% de l’opinion publique. Un mouvement qui fait face à un gouvernement désavoué, en rupture profonde avec la population et singulièrement toute la jeunesse. Un exécutif à l’écoute d’un patronat rétrograde et menaçant, privilégiant la finance à la réponse aux besoins sociaux et ambitionnant de détruire toutes les garanties collectives en fixant comme seul horizon la précarité généralisée, l’incertitude du lendemain.
Le désespoir est dans le renoncement, l’espoir est dans la lutte.
Dans ce cadre, la CGT appelle toutes les organisations à amplifier la riposte, dès le 28 avril, par la grève interprofessionnelle et les manifestations pour obtenir dans un premier temps le retrait du projet de loi de casse du code du travail.
D’ici le 28 avril, la poursuite de la construction de l’action implique la tenue d’assemblées générales dans les entreprises et les services publics pour que les salariés décident, sur la base de leurs revendications et dans l’unité, de la grève et de sa reconduction pour gagner retrait et ouverture de véritables négociations de progrès social.
Le 28 avril, comme le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs-euses sont autant d’étapes vers la victoire.
Marseille, le 20 avril 2016