Alors comme ça, Panama, sous protection US, serait un paradis fiscal où des richards échappent au fisc: sans blââgue?
Faites gaffe, les Cahuzac, Platini, Balkany et autres patrons français, François Hollande est très remonté. Devant les rotatives incriminant Panama comme paradis fiscal et les pleins de fric qui y cachent leur fric tout en le faisant fructifier, il a promis une enquête si des infos passent le seuil de l'Elysée. Attention, ça va péter!
Mais que faisait donc la police, vu que ce sont un lanceur d'alerte et des journalistes qui ont levé le lièvre et ni Bercy, siège du ministre socialiste des Finances Michel Sapin et d'Emmanuel Macron, le banquier de Rohtschild -banque épinglée dans Panama papers- devenu ministre de l'Economie?
Non, le capitalisme est libre et non faussé sur toute notre planète. Les partis qui le gèrent, de droite, d'extrême droite, de gôche (Grèce comprise), religieux ou laïques(sic), ne feront rien pour le renverser.
L'article d'Attac de ce lundi: « Panama Papers » : la Société générale et Rothschild en première ligne
Après l’affaire Cahuzac, « Offshore Leaks » ou « LuxLeaks », le scandale mondial « Panama Papers », concerne plusieurs milliers de fraudeurs et met sur la sellette de nombreuses banques impliquées dans la création de compagnies offshore. Parmi celles-ci, outre les habituées Crédit suisse, HSBC et UBS, on trouve la Société générale, dont une filiale au Luxembourg a créé pas moins de 465 compagnies offshore via le cabinet Mossack Fonseca [1]. Ainsi que la Banque suisse Edmond de Rothschild, qui, selon Cash investigation, « a créé des sociétés offshore qui auraient permis de blanchir la fortune d’un de ses gros clients » [2]. Emmanuel Macron, ancien associé-gérant d’une autre banque Rotschild, peut-il vraiment rester à Bercy ? N’est-il pas temps de prononcer la séparation entre l’État et des banques privées ?
Pour Attac, cette nouvelle affaire « Panama Papers » démontre que, contrairement au discours officiel, les autorités françaises et internationales ne se sont pas véritablement attaquées au système organisé, toujours très puissant, de l’évasion fiscale qui reste un des pilliers de la mondialisation financière.
Il y a clairement un déficit de volonté politique pour faire disparaître le fléau de l’évasion et de la fraude fiscales qui est une des causes majeures des déficits publics. Comme Attac et Basta ! l’ont démontré dans le Livre noir des banques, la proximité incestueuse entre Bercy et les états-majors des grandes banques françaises doit cesser.
L’affaire « Panama Papers » confirme, s’il en était besoin, toute la légitimité des actions de fauchage de chaises dans les banques organisées par Attac, ANV et les Amis de la Terre. Ce scandale révèle à nouveau le rôle clé des grandes banques pour organiser et profiter de l’évasion fiscale : jusqu’à quand les principales banques françaises continueront-elles impunément leurs activités dans les paradis fiscaux ? Face à l’inertie coupable des pouvoirs publics, les actions citoyennes de désobéissance civique sont plus nécessaires que jamais !
Les révélations contenues dans les Panama Papers ont été rendues possibles par l’action salutaire d’un lanceur d’alerte. Le rôle des lanceurs d’alerte est essentiel pour notre démocratie. Or ces citoyens sont attaqués en justice : c’est le cas d’Antoine Deltour, à l’origine de Luxleaks, dont le procès débutera le 26 avril prochain. Attac appelle à soutenir ce lanceur d’alerte courageux qui risque 5 ans de prison en signant la pétition : support-antoine.org.
Au moment où ce gouvernement tente de mettre en œuvre la politique du Medef avec la loi Travail, « Panama Papers » est le scandale de trop : pour que les banques et le Medef cessent de faire la loi dans notre pays, l’insurrection citoyenne qui a commencé doit s’étendre et se généraliser. Oui, nous valons mieux que ça !
Notes:
[1] Explore the Panama Papers Key Figures, International Consortium of Investigative Journalists