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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

José Fort et Jean Ortiz sont adhérents du Pcf. Pour le débat.

Et si tu la bouclais?

Je me suis dit : « Et si tu la bouclais » ? Une France martyrisée par ceux là mêmes pour qui j’ai voté croyant ainsi nous débarrasser du nabot-bling-bling ; une France insultée, souillée, une France rétrécie, petite dans sa réflexion et son comportement, méprisée dans le monde. Une France malade des Sarkozy, Hollande, Valls et les autres. Une France et ses rats de la droite cherchant à redevenir présentables, des « socialistes » libéraux à la sauce Thatcher-Blair s’installant à droite toute, d’autres quittant au dernier moment le navire en perdition crachant sur ce qu’ils soutenaient la veille, des « écologistes » calculant le meilleur moment pour tuer l’autre, des communistes psalmodiant le bréviaire d’antan où s’alignant aveuglément sur le nouveau Bonaparte, d’autres disposés à solder pour tout compte au nom des évolutions de la société, d’autres encore prêts à trouver des points communs avec ceux qui frondent sans jamais rompre, leur retour au foyer étant d’ores et déjà programmé à plus ou moins brève échéance. L’Histoire repasse les plats.

Allez, c’est décidé, je la boucle.

José Fort

Quelques considérations « primaires »

"Je n’accepte pas que nous nous fondions une nouvelle fois dans un magma ectoplasmique, sur une base minimaliste, loin du mouvement social et de la rue."

Opter pour des « primaires à gauche » revient à s’engager une nouvelle fois dans une stratégie au final « socialo dépendante » . Elle risque d’assimiler les communistes à cette « gauche » qui n’en est plus une depuis longtemps déjà . Si nous sommes peu lisibles, peu visibles, malgré la nécessité aujourd’hui comme hier d’un puissant parti communiste, de classe, c’est que nous avons en quelque sorte renoncé à être pleinement nous-mêmes, antisystème et propositionnels, à refuser radicalement le capitalisme, à rompre avec lui. Rompre, rupture, radicalité... Etre partisan de la révolution, même si le mot a été tant et tant dégradé, n’est-ce pas revendiquer et commencer à construire, par nos résistances, nos pratiques quotidiennes, des relations et des valeurs nouvelles, une société de partage, non cannibale, libérée du marché. Un socialisme d’aujourd’hui, citoyen, autogestionnaire, démocratique, écosocialiste, qui socialise les grands secteurs économiques et les leviers financiers, qui remette en cause le carcan européen, le productivisme sans limites, la monopolisation des richesses... Mais pour cela il convient d’abord de ne pas renoncer aux mots, « socialisme », « révolution », et au sens de la marche. Je ne sais plus qui a dit : Ne pas nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.
 
Nous vivons des temps inhumains de « contreréforme », des temps terribles pour les millions de « perdants », des temps dangereux de basculement conservateur, où la tentation est grande de diluer le discours révolutionnaire dans l’air fétide et régressif du moment, de s’adapter plus que de « révolutionner », pour  tenter de gagner quelques voix... La politique cède le pas à une sorte de campagne électorale permanente dominée par le marketing politique, vide, avilisseur, par la com. manipulatrice, les coups politiques tordus ou pas, le tango des égos... Et le peuple dans toute cette ratatouille ? On se trompe si l’on croit que les sondages doivent être pris au pied de la lettre. La colère gronde dans ce pays et peut éclater sans nous, voire contre nous, assimilés au « tous pareils », à « la caste » comme disent les Espagnols.
Les « primaires », ces combats de coqs frelatés, ces rideaux de pseudo-démocratie et d’enfumage sur l’essentiel, cette singerie des « States », accentuent la personnalisation outrancière, la dépolitisation, les postures, les revirements, les petits et gros calculs, au détriment des contenus, des batailles d’idées, des compétences des militants, finalement contournés. Comme le référendum d’entreprise contourne les syndicats...
En tant que communiste, « refonder la gauche » n’est pas vraiment mon affaire. Refonder, consolider, renforcer, le PCF et le Front de gauche : OUI. OUI.
Réanime le parti socialiste qui voudra, qui pourra !! Il a infligé tant de souffrances et d’humiliations à notre peuple pour en payer le prix. Va-t-on une nouvelle fois contribuer à recrédibiliser un parti socialiste (sauce Valls ou sauce Cambadélis) plus libéral que les ultralibéraux ? A lui donner une nouvelle caution « de gauche » et à nous retrouver Gros-Jean comme devant, avec le titre de « meilleurs artisans de l’unité de la gauche »... et le « vote utile » pour le « nouveau PS » ? Se souvient-on du CERES, de la fable toujours bien vivante des « bons » et des « mauvais » socialistes, des « flingueurs » d’hier et d’aujourd’hui ? Où sont-ils passés, ceux d’hier ? Que sont-ils devenus ? La fable permet de ratisser large.
 
Comment peut-on décréter l’échec du Front de gauche (notre enfant) s’il n’a été qu’un cartel politique de circonstance et de sommet ? Si on ne lui a pas permis vraiment de prendre racine, d’ouvrir largement ses portes, de se structurer en bas? Nous, communistes, avons eu en quelque sorte peur de notre ombre . Je n’accepte pas que nous nous fondions une nouvelle fois dans un magma ectoplasmique, sur une base minimaliste, loin du mouvement social et de la rue.
Jean Ortiz
 
 
Cette dernière chronique est parue dans l'Humanité.fr de ce lundi. Y est ajouté ce cliché de l'AFP.
Meeting commun à l'occasion des dernières régionales. De gauche à droite: Emmanuelle Cosse alors patronne de EELV, Claude Bartolone tête de liste union de la gauche au 2e tour et président socialo de l'Assemblée nationale, Pierre Laurent pour le Pc, Anne Hidalgo maire de Paris et Jean-Christophe Cambadélis patron du PS.
PCF: José Fort et Jean Ortiz donnent leur avis

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S
pour moi communiste viscérale, autant de coeur que de raison, l'urgence première c'est de redresser le parti qui depuis des années a perdu sa boussole, ses repères et ses bases.E se recentrant sur le parti ses idées, son fonctionnement et son ardent désir de rester au contact étroit avec ses adhérents, là on changera la gauche.non je ne la bouclerai pas mais dans mon parti avec mon parti.Les dirigeants du parti doivent être des hommes et femmes qui affrontent la réalité: d'abord pour repartir il faut accepter de reconnaître notre faiblesse et surtout ses causes<br /> quand on a peur de perdre de l'influence et s'abriter derrière de fausses excuses et de fausses solutions comme essayer d'avoir des unités incompatibles avec notre but politique. Chacun doit 'avoir le courage d"affronter l'adversité , qu'elle soit dans nos rags ou dans cette g^che menteuse ou la droite tout simplement
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