Législatives partielles dans le Nord, l'Aisne et les Yvelines: le PS au fond du trou, mais pas que lui
Ces trois scrutins, dont le second tour se tient dimanche 20 mars, visaient à remplacer trois députés de la Sarkozyland démissionnaires : Ceux-ci ont préféré s'installer dans les baronnies offertes aux hors-sol par François de l'Elysée dans le Nord, l'Aisne et les Yvelines. Ces 3 scrutins ont connu une abstention record: 78,3% dans le Nord, 66,03% dans l'Aisne et 70,75% dans les Yvelines.
Dans le Nord et l'Aisne, le PS étant éliminé dès le 1er tour, la droite et l'extrême droite vont se départager au deuxième. Avec un net avantage dans le Nord pour le candidat de Nicolas Sarkozy (46,84%), pour 25,22% à l'extrême droite. Les autres résultats: PS 11,24%, Eelv 5,90%, Pc 5,10%, Lo 2,90%, dvd 1,49%, dvg 1,24%. Il n'y a pas de quoi pavoiser pour ceux qui se présentent à la gauche de la gôche.
Dans l'Aisne, la droite (36,28%) et son extrême (28,79%) seront aussi au deuxième tour. Le Ps est loin derrière avec 15,69%. A noter que le Pc réussissait le tour de force de présenter deux candidats, l'un imposé par la fédération (3,80%), l'autre élu démocratiquement par la section coco de Saint-Quentin (3,48%).
Dans les Yvelines, fief traditionnel de la droite, la Sarkozyland obtient au 1er tour 46,05%, ballotage très favorable contre le PS avec 12,98%. A noter que les écolos présentaient 2 candidats, le Pc un et Nouvelle donne un autre. Leur score est au ras des pâquerettes, mais sans doute préparaient-ils la primaire pour la gauche de la gôche pour l'améliorer. Par contre, un candidat de la Manif contre les droits pour tous obtient dans cette circonscription 9,38%.
Dans ces 3 élections législatives, c'est le PS qui subit le plus fort recul. Le nombre de ses électeurs est divisé par 6 dans le Nord, 5 dans les Yvelines, 4 dans l'Aisne.
Mais les catégories populaires disent de plus en plus que la politique est réservée à une élite incompétente, vivant en vase clos, à l'aise et hors du quotidien enduré dans la cité et au travail.
La défiance populaire s'exprime autant à l'égard du Pc. Sans structure organisée au niveau du quartier ou de l'entreprise, il n'est plus dirigé que par des élus et des permanents persuadés d'avoir la science infuse pour chaque problème. Il n'est vu que par les réactions épidermiques et épisodiques de ses députés à la télé contre François Hollande et ses soutiens, quand il ne fraternisent pas avec ces derniers pour gérer des collectivités territoriales sous l'égide social-démocrate.
Au lieu de se positionner pour une primaire afin de faire surgir d'un chapeau de magicien un candidat extraordinaire, quelle organisation politique démocratique, de masse et de classe, avec un programme anticapitaliste, faut-il pour changer la France?