Danger: une socialiste peut en cacher un autre
En l'occurence Martine Aubry, maire socialiste de Lille. Trop, c'est trop, avait-elle déclaré dans une tribune publiée dans le Monde, avec plusieurs personnalités de son parti ou des écologistes. Et tous les médias la relayaient. Selon beaucoup, c'était une attaque au vitriol contre François Hollande et sa politique de droite. Pardon social-libérale qu'elle a dit.
Car elle, Martine Aubry était de la "gauche progressiste". Bref, le parti de l'Elysée était au bord de l'explosion et en rangs serrés, contre les forces de l'argent, ceux de la gauche progressiste(sic) allaient rejoindre le combat des forces de progrès, quitte à déposer une motion de censure à l'Assemblée nationale pour faire tomber ce gouvernement de merde.
Et puis voilà, dans Lemonde.fr de ce vendredi, mais plus du tout en sa une, mais au fin fond du site, un titre: Martine Aubry se convertit à une primaire à gauche.
Ce jeudi, elle était présente à Lille, au premier rang lors d'un débat initié par les promoteurs d'une primaire à gauche, dans Libération. A un micro tendu, sans doute par le plus grand hasard, elle a expliqué « comment on peut demander à un président de la République – s’il est candidat – d’aller dans une primaire ». « Si maintenant, ça a l’air d’être le chemin, que François Hollande est candidat et qu’il est prêt à venir dans cette primaire, c’est formidable ».
Clémentine Autain, du mouvement Ensemble, organisation membre du Fg, signe un édito dans son journal Regards du 24 février 2016. Extrait:
"La primaire "de toute la gauche" n’aura pas lieu : elle n’a pas lieu d’être
Le refus de Jean-Luc Mélenchon de participer à quelque primaire que ce soit, et sa détermination à être candidat, enterrent de facto l’idée d’une primaire de toute la gauche. Cette primaire n’aura pas lieu : cela tombe bien, car elle n’a pas lieu d’être. La règle d’une primaire est que les candidats perdants soutiennent le vainqueur. Imagine-t-on un instant François Hollande ou Manuel Valls soutenant Jean-Luc Mélenchon ? C’est absurde, autant que l’hypothèse d’un soutien de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron (lire aussi "Pierre Laurent : la primaire à quel prix ?"). Les orientations politiques du gouvernement et du PS, d’une part, et celles défendue par le Front de gauche, d’autre part, ne sont pas réconciliables, primaire ou pas."
A non entendeur salut, aurait-elle pu conclure.
Si ça continue, il ne va plus y avoir que Pierre Laurent au Fg pour une primaire des gauches, non?
Bon, ça le regarde, mais une Martine Aubry peut cacher un François Hollande.
Comme un train peut en cacher un autre. C'est le pourquoi du feu rouge clignotant sur les passages à niveau: arrêt absolu.