Présidentielle Portugal: le candidat conservateur élu au premier tour
Marcelo Rebelo de Sousa, 67 ans, succède ainsi à un autre conservateur, Anibal Cavaco Silva, 76 ans. Face à une gauche divisée, il obtient 52 % des suffrages exprimés, mais avec une abstention de 51,2%.
Si au Portugal, le président de la république ne dirige pas l'exécutif comme en France, il a le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale. Actuellement, le pays est dirigé par un premier ministre socialiste, avec un majorité fragile composée des socialistes, du Fg portugais et du Parti communiste.
Pour cette présidentielle, le Parti socialiste n'avait pas donné de consigne de vote. Un indépendant de gauche obtient 22,89%, le Fg portugais 10,13%, une ex-ministre socialiste 4,24% et le Pc 3,95%.
Marcelo Rebelo de Sousa prêtera serment le 9 mars et ne pourra pas utiliser son pouvoir de dissolution avant le mois d'avril, six mois après les élections législatives d'octobre 2015, selon la Constitution portugaise.
Le socialiste Antonio Costa est premier ministre depuis le 26 novembre 2015. A première vue, l'abstention étant importante parmi les couches populaires, son gouvernement n'a pas réussi à convaincre.
Le 4 octobre 2015, les législatives avaient accordé 38,5% à la droite, 32,4% au Ps, 10,2% au Fg portugais et 8,3% à l'alliance communiste-verte.
Le 25 avril 1974, la Révolution des oeillets mettait fin à la dictature fasciste. Depuis, une alternance rose-droite au pouvoir les a, semble-t-il, bien fanés.