Régionales: autopsie d'un naufrage
Hier, le Figaro, journal de l'avionneur, marchand d'armes et sénateur sarkozyste Serge Dassault, et l'Humanité, celui de Pierre Laurent, chef du Pcf et du Parti de la gauche européenne qui veut rester dans l'UE capitaliste, titraient pareillement: LE CHOC. Comme pour dire que les sarkozystes d'un côté et ledit Front de gauche de l'autre avaient coulé ensemble à pic devant la vague brune.
Bon, la droite française sera vite consolée. Elle va ramener dans sa sale besace des ex-régions hier conduites par la gôche qui avait pour allié le Fg. Et puis, les boulevards sont toujours ouverts entre la droite et son extrême. Par exemple, quelle différence dans les discours de Nadine Morano, députée européenne sarkozyste et de Floriant Philippot, bras droit de la Marine à son père d'extrême droite, tous deux du Grand Est?
Et le Front donc dit de gauche? Et bien en Île-de-France, où logent ses dirigeants, il va s'aboucher au second tour avec la gôche de Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, laquelle à majorité socialiste et écologiste a voté toutes les lois contre les travailleurs, depuis mai 2012. Et ce n'est pas fini.
Y-avait-il un risque que la peste brune ravisse la région capitale: Non.
Alors quoi? Et bien la lutte des places dans un conseil régional a remplacé la lutte des classes. CQFD. Il est vrai, que participant à moult manifs passant devant ledit siège du conseil régional d'île-de-France, je n'ai jamais vu devant les conseillers régionaux de la gauche dite radicale soutenir les manifestants. Mais il est vrai aussi que les dits conseillers du Fg national étaient déjà divisés en 2 groupes distincts dans cette assemblée régionale.
Sur les abstentionnistes, plus d'un citoyen sur 2 en y incluant les suffrages blancs et nuls, ce qui est un record vu le tombereau de listes proposées.
Selon l'Ifop, ils sont salariés ou au chômage. Ils se disent de gauche et très en colère contre le gouvernement. L'étude montre que 55% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et 48% de ceux pour François Hollande ont choisi de ne pas se déplacer. L'île-de-France demeure la région où l'on a le moins voté avec 54,1% d'abstentions, avec une pointe de 63,07% en Seine-Saint-Denis, le département où vit une majorité de prolos, hier encore dirigé par le très socialiste Claude Bartolone.
l'Ifop révèle aussi que 47% proches d'un syndicat ont voté pour ce scrutin régional. Mais pour la CGT 46% ont voté et 54% se sont abstenus.
Et pour les votants: 2% pour l'extrême-gauche, 13% pour le Fg et Eelv (oui, ils ont mélangé à l'Ifop), 23% pour le parti de l'Elysée, 21% pour Sarkozy et 32% pour l'extrême droite. Pour l'électorat CGT: 3% pour l'extrême-gauche, 35% toujours pour le Fg et Eelv, 23% pour le PS, 8% pour Sarkozy et 27% pour la peste brune.
Bon que lesdits camarades de la gauche dite radicale s'en foutent comme de leur premier biberon de ce sondage de l'Ifop à la demande de l'Humanité, passons. Mais dans la préparation du congrès confédéral de la CGT, on fait stop ou encore?