Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

En fait de trou noir, c'étaient 50 à 80 milliards d'euros qui s'évanouissaient via la technique dite du transfert de bénéfices consistant, pour des entreprises, à faire du bénéfice dans un pays comme la France et à les transférer dans des pays où les impôts sont très faibles, voire nuls.
 
Et donc, une cinquantaine de députés étaient encore présents dans l'Hémicycle à l'heure où les travailleurs postés de nuit sont à leur turbin sous rémunéré sans pouvoir se défiler, ce mardi soir.
Il était question de voter un article de loi qui prévoyait l’obligation pour les grandes entreprises de rendre publics les impôts payés dans chacun des pays hors de France où elles ont une activité.  Et vu la couleur des héros présents à l'Assemblée nationale, le texte allait passer comme une lettre à la poste du temps où elle n'était pas un service public assassiné.
 
Du coup, minuit passé, le secrétaire d'Etat au budget, le socialo Christian Eckert, de l'ex-union de la gôche pour le 2e tour des régionales, dit: "A ça, non jamais, avis défavorable du gouvernement!" Et les huissiers d'aller rechercher à la buvette des députés socialos qui buvaient le coup de l'étrier avant de se rentrer.
Et ainsi, ledit texte a été rejeté par l'Assemblée nationale.
C'est-y pas beau la démocratie française.
 
C'est vrai que l'un des potes à François de l'Elysée, Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef, avait mené la charge dès le vote de l’amendement en première lecture : "Exiger unilatéralement la divulgation d’informations importantes – voire stratégiques – sur leurs activités sans que leurs concurrents étrangers aient ces mêmes obligations de transparence serait mettre nos entreprises en situation de véritable distorsion de concurrence et créerait pour elles de réelles difficultés."
 

"J’ai un peu de mal à comprendre la frilosité du gouvernement français, regrette la députée socialiste Chantal Guittet. Alors qu’il fait de la lutte contre l’évasion fiscale son cheval de bataille et qu’il a obtenu 1,91 milliard d’euros de recettes supplémentaires en 2014 en allant les chercher chez les particuliers, je ne comprends pas pourquoi il ne mène pas la même action en direction des entreprises."

Non, sans blââgue, madame la députée!

Attention, magie, un trou noir va disparaître... Et bien non, raté!

Commenter cet article