Justice de classe ou pas?

Trois faits hier, un article dans le Figaro, le délibéré du tribunal correctionnel de Rennes et la bile déversée par la petite-fille de son grand-père président d'honneur de l'extrême droite française.

Le journal historique de la droite et du patronat (patron et marchands d'armes Serge Dassault sénateur Ump) a fait hier de la pub pour un arbitrage privé des conflits du travail. Oui, il y en a marre des conseils de prud'hommes qui, faute de moyens, rendent des jugements parfois plusieurs années après une audience, tout en assassinant le patronat libre et non faussé. Du coup, pour obtenir justice(sic) au bout de quelques mois, un tribunal privé, financé aux 3/4 par les patrons. Avosial, le syndicat des avocats patronaux, est pour à 100%. Les potes de Pierre Gattaz aussi. Surtout, le machin chose truc privé ne rendrait pas public la hauteur du litige ni le délibéré. La foire Macron aux intérêts privés étant ouverte, pourquoi la droite et le patronat ne s'y engoufreraient-ils pas?

Le Tribunal correctiuonnel de Rennes vient de blanchir 2 policiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger. Cela c'était passé le 27 octobre 2005 et le Figaro ne trouve rien à redire sur cette lenteur judiciaire. Ce jour-là, deux adolescents, Bouna et Zyed, n'ayant rien à se reprocher, s'effrayent devant un contrôle de police. Ils s'enfuient et se réfugient dans le local d'un transformateur EDF, à leurs trousses, les policiers en question. Ils vont griller vifs. "S'ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau" avait pourtant dit l'un des policiers relaxés hier, parce qu'il n'a commis aucune faute professionnelle.

"Ce verdict prouve que la racaille avait bien mis la banlieue à feu et à sang et non à cause d'une bavure policière" a déclaré Marion Maréchal-Le Pen, la petite-fille à son très cher grand-père.

Justice de classe, j'ai dit justice de classe? Ben oui et ce n'est pas bizarre.

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