Dimanche 28 septembre, élections sénatoriales: ah bon?
J'en vois déjà ouvrant de grands yeux: on n'a pas reçu les bulletins de vote, que fait le chef de la police, ministre de l'Intérieur et donc en charge de toutes les élections? D'autres se dirent qu'ils s'abstiendront, na!
Bon, je vous rassure. Pour élire des sénateurs, des parlementaires qui n'ont jamais le dernier mot vu que l'Assemblée nationale leur dame toujours le pion et qu'on se demande alors à quoi sert un sénateur, pas de suffrage universel. C'est à dire que les citoyens d'en bas ne votent pas. Mais place aux grands électeurs: c'est à dire 82 734 individus selon la police. Bref, des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux et généraux et des électeurs désignés par les conseils municipaux sont appelés à mettre un bulletin dans l'urne. Et encore pas dans toute la France. Que dans les départements de la série 2. En 2011, c'était la série 1. Oui, c'est comme ça dans notre démocratie qui va bien.
In fine comme ils disent dans le beau monde, 175 fauteils de sénateurs sont à renouveler: 5 pour le Pc, 65 pour le Ps, 12 radicaux, 93 pour la droite. Et 1 719 candidats, un chiffre record. Faut dire que la place est bonne et qu'on ne sert pas à grand chose, voir plus haut.
Jusqu'à ce dimanche, le parti de François 2 avait la présidence du sénat et une majorité de gôche dans cette assemblée. Cela n'a pas changé votre quotidien, c'est sûr. Ce dimanche, avec la déculottée des partis de gauche aux élections municipales, la droite de Sarko risque de remplacer la gôche de François Hollande. Bonnet blanc ou blanc bonnet?
Petit rappel historique: En 1958, les socialistes vont chercher le général de Gaulle pour qu'il soit Président du conseil, premier ministre aujourd'hui. Celui-ci, adoubé par l'Assemblée nationale, se donne aussi le droit de rédiger une nouvelle constitution de la République. C'est un coup d'état vu que rien dans la consitution française du moment ne prévoit cet artifice. Pour autant, le 28 septembre 1958, 82% des électeurs approuvent cette constitution. La CGT et le PCF avaient appelé à votre NON.
Le général de Gaulle devient président de la République avec tous les pouvoirs absolus qu'on connait aujourd'hui. Et dont se sont accordés les présidents de gôche, François 1er dit Mitterrand et François 2 dit Hollande.
En 1958, la droite et le Parti socialiste faisaient alliance autour de cette affiche:
On en voit toutes les conséquences en 2014.