C'est la rentrée socolaire pour Najat mais pas pour Benoît
Benoît Hamon, ministre ô combien éphémère de l'Education nationale: 145 jours à ce maroquin dont 60 jours de grandes vacances. Le record absolu de longévité à l'envers. Mais depuis son adoubement à un autre fauteuil dans le gouvernement en juin 2012, a-t-il critiqué la politique droitière de l'Elysée? S'est-il élevé une seule fois contre les inégalités sociales gangrénant la scolarité des enfants? Les chiffres du ministère sur l'état de l'école en 2013 sont pourtant accablants: 60% des collégiens issus d'un milieu ouvrier sont en retard, contre 10% pour ceux d'un cadre supérieur; un fils de famille aisé a 27 fois plus de chance d'accéder à une grande école qu'un enfant d'ouvrier; sur 150 000 élèves qui sortent du système sans qualification, 48% sont issus de la classe ouvrière contre 5% dans une famille de cadre.
Najat Vallaud-Belkacem va reprendre le couperet de la rigueur que lui laisse Benoît Hamon. Oui, que vaut ce 0,7% d'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire (pour les familles modestes le touchant), alors que le coût de la rentrée s'élève à+ 2, 17%?
L'école de France n'est pas celle de la nation toute entière. A l'école, se reproduisent immanquablement les inégalités sociales qui détruisent le quotidien de la cité, quand celles-ci ne s'y multiplient pas.