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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Lorsque Barack Obama a prêté serment pour la première fois à Washington, le temps était à la satisfaction d’assister à la fin de la désastreuse ère Bush et à l’arrivée dans ce pays au racisme profond d’un Afro-Américain à la Maison Blanche. Quelques mois après, alors qu’il n’avait strictement rien réalisé, il recevait le prix Nobel de la paix 2009 "pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples", selon le jury du prix à Oslo. Deux déclarations prononcées ce vendredi résument à elles seules la réalité du personnage : ses regrets sur la pratique de la torture et sa « colère » concernant la disparition d’un militaire israélien dans la bande de Gaza.

« Nous avons torturé des gens », a déclaré Obama tout en appelant à se tenir à l’écart des « jugements moralisateurs ». Lorsqu’aux lendemains des attentats de New York, nous évoquions les vols clandestins vers des centres de torture en Pologne, dans plusieurs pays scandinaves, jusqu’en Allemagne, avec généralement pour destination finale la base de Guantanamo, les démentis pleuvaient à la pelle. Désormais, l’administration US reconnaît l’existence de ces centres de détention et de torture mais contrairement aux promesses d’Obama, Guantanamo n’a toujours pas fermé ces portes. Et il faudrait « se tenir à l’écart des jugements moralisateurs ». Tiens donc ! Comme il ne faudrait pas contester la déclaration « horrifiée » d’Obama concernant la capture d’un militaire israélien dans la bande de Gaza. Le président des Etats-Unis qui a donné l’ordre de poursuivre les livraisons d’armes à Israël et s’est limité à demander, lui aussi, de la « retenue » dans le massacre en cours de la population palestinienne n’en peut plus d’indignation : un officier israélien disparu… Il est bon de rappeler au président US que cet épisode si douloureux soit-il pour la famille du militaire s’est déroulé DANS la bande de Gaza. Il s’agit donc au mieux, et en droit, d’un prisonnier de guerre ou au pire pour lui d’une mort en terre étrangère.

Barack Obama ferait bien de relire ses propres textes.

« La seule solution, déclarait-il au temps de sa splendeur, « passe par deux Etats, où Israéliens et Palestiniens vivront chacun en paix et en sécurité. Il y va de l’intérêt d’Israël, de la Palestine, de l’Amérique et du monde. C’est pourquoi j’ai l’intention de rechercher personnellement cette solution, avec toute la patience que la tâche requiert. Les obligations que les parties ont contractées dans le cadre de la feuille de route sont claires. Pour que la paix advienne, il est temps pour elles - et pour nous tous - de prendre nos responsabilités. » Pour quel résultat ? Rien ou plutôt si : jamais le peuple palestinien n’a été autant occupé, martyrisé, humilié.

Barack Obama va abandonner un monde en pleine convulsion. Il laisse l’Irak en feu, l’Afghanistan talibanisé, l’Afrique plus pauvre et instable que jamais. Jusqu’en Europe, il favorise une guerre aux portes de la Russie. Obama va finir comme Bush : discrédité. Totalement.

Obama finira comme Bush: discrédité, par José Fort

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