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Quand le Canard Enchaîné enquête sur des "liaisons dangereuses"
C'est dans son édition du 6 mai 2014. Au début, le volatile s'interroge comment la droite (et Pierre Bédier) peut-elle être réélue aux municipales, depuis que le sus-nommé en fut maire pour la première fois en 1995.
Car, Mantes-la-Jolie, c'est 43 000 habitants dont 24 000 habitent le quartier populaire du Val-Fourré dans lequel le chômage dépasse les 25% et où la droite (avec Pierre Bédier) obtient 57% des suffrages. "Vous avez aimé le système Dassault à Corbeil-Essones? Vous allez adorer le système Bédier à Mantes-la-Jolie (Yvelines)" prévient le Canard Enchaîné. Et d'écrire que l'élu municipal-président du conseil général dispose d'un "fan club parmi les jeunes qui recherchent boulot et logement ou qui se trouvent parfois en délicatesse avec la justice".
Côté boulot, la municipalité de droite a fait de l'embauche à tout va. La Cour des comptes s'en est émue. Il faut dire qu'une augmentation de 33% des effectifs municipaux sur 5 ans, ça ne passe pas comme une lettre à la poste. Parmi les recrues, "de jeunes délinquants issus du Val Fourré bénéficiant d'une liberté conditionnelle après une lettre d'embauche de la mairie".
Le Canard poursuit sur les jeunes soutiens : 16 d'entre eux gèrent l'immense marché du Val-Fourré tenu 3 fois par semaine. Toujours selon le journal, ils en assurent la police et de "récolter en liquide la taxe d'occupation" qui revient à la mairie.
Et puis il y a le recteur d'une mosquée. Pas la grande mosquée de Mantes avec ses 1 500 croyants. Une autre "d'inspiration salafiste", indique le Canard Enchaîné. Ledit recteur est employé comme médiateur social à mi-temps. Et dans le bureau de vote n°21 du Val fourré (celui de cette mosquée), la droite a obtenu 70,3%, le meilleur score dans toute la ville.
Du coup, Hervé Liffran a intitulé son article: à Mantes-la-Jolie, l'UMP Pierre Bédier cultive des liaisons dangereuses...
