Pollution et mise à mort du réseau SNCF. exemple: la ligne Bréauté-Fécamp
Ce lundi, jour de circulation alternée pour cause de pollution, vous avez vu les principaux ministres concernés faire le beau à la télé. Mais la part du transports des marchandises par rail a diminué encore cette année. Quant au trafic voyageurs, faute d'investissements sur certaines lignes, on abaisse la vitesse autorisée comme si on était revenu aux balbutiements du chemin de fer.
Sur le blog de l'UL CGT de Dieppe:
Progrès ? La ligne de chemin-de-fer Bréauté-Fécamp mise à 40 km/h
Au moment où les pics de pollutions font dire aux commentateurs les plus avisés qu'il faudrait utiliser plus souvent les transports en commun, le moins que l'on puisse dire c'est que cela se dégrade partout coté chemin-de-fer.
A Dieppe, nous connaissons bien les problèmes de la ligne Dieppe-Rouen, où la SNCF gestionnaire du réseau, réduit de plus en plus les capacités de transports, et y affecte des trains poubelles dépassés et sales au transport de passagers histoire, sans doute, de dégouter la clientèle et la conduire à préférer un autre mode de transport. Il y a plusieurs mois maintenant, la SNCF a supprimé 5 trains directs entre Dieppe et Paris le week-end, et vient de supprimer le 19h00 au départ de Dieppe.
La ligne Bréauté Fécamp n'est pas mieux lotie !
Elle vient de voir la vitesse des trains réduite limitée totalement à 40 km/h, cela précipitamment, engendrant des suppressions de trains vers Le Havre, avec des transferts par autocar. En effet, la Direction Régionale de RFF, avec l’appui de SNCF Infra, vient de décider de limiter à 40 km/h la totalité de la ligne ferroviaire entre Bréauté et Fécamp, sous prétexte d’une expertise qui aurait eu lieu le 7 février 2014 relevant des écarts ne pouvant plus faire respecter la sécurité des circulations à la vitesse de 60 km/h. Il s’avère cependant que les professionnels de terrain ont révélé qu’à l’issue de l’expertise, seuls 500 mètres de voies sont susceptibles d’être réellement affectés, et que des travaux rapides sont possibles, afin de continuer à garantir la desserte ferroviaire actuelle, même si celle-ci n’a cessé de se dégrader depuis 2 ans.
L’Assemblée Générale de l'Association de "Défense du Fer en Caux", a vu sa réunion du samedi 15 février 2014 envahie d'un nombre conséquent d’usagers très mécontents. Elle a interpellé la Directrice de RFF, ainsi qu’alerté le Président du Conseil Régional de Haute-Normandie au travers de courriers envoyés ce jour.
Ces dernières décisions évidemment affectent le quotidien des voyageurs, des citoyens, et participent à la destruction de l’aménagement du territoire, déjà fortement sinistré. Comme sur la ligne de Dieppe, RFF et SNCF doivent mettre tous les moyens en action pour redonner aux citoyens les possibilités de se déplacer correctement en train, garantissant des préconisations en matière de développement durable. Cela veut dire réparer les voies et moderniser les lignes, en les électrifiant, coté RFF, et y affecter des trains dignes de ce nom, coté SNCF.
L'association Défense du Fer en Caux signale que les usagers, les élus, les citoyens et les cheminots se sont fortement exprimés lors de son assemblée générale, craignant un scénario à la « Serqueux-Gisors », où il a fallu près de 4 années et un engagement très fort du Conseil Régional Haute-Normandie, pour que cette ligne soit réouverte cette année. Mais ils ont oublié que la ligne Dieppe-Serqueux, qui permettait de faire Dieppe-Paris direct, a elle été fermée, et ses voies saccagées partout à l'aide de gros lapidaires, pour empêcher toute réouverture future: bel exemple de développement de transport collectif et de développement durable ! On peut, certes, y faire maintenant du vélo, mais, le fait est que cela n'arrange pas les usagers du train !
Les usagers de la ligne de Fécamp exigent des éclaircissements sur la situation, la réparation très rapide des 500 mètres de voies critiques, et que des engagements rapides soient pris sur des travaux de régénération et de modernisation de la ligne.