Centrafrique: quitte ou double? Double!
Une fois que le président de la République, chef "tout seul" des armées selon le Constitution, décide une intervention guerrière, selon ladite Constitution le Parlement, au bout d'un certain temps (comme le refroidissement du fût du canon), est consulté pour savoir si on continue ou on stoppe la trompette guerrière ayant sonné l'heure des combats. Comme tout président de notre république monarchique, François II dispose d'une majorité de députés godillots pour tout ce qu'il entreprend. En ce moment en mal. On voit donc ici les bornes de notre système dit démocratique que les hors-sol ne veulent pas changer d'un bouton de guêtre.
Bref, mardi, le Parlement votait pour stop ou encore la la guerre en Centrafrique. Guerre que notre roi élu a déclenché seul avec son état-major, son service de renseignements et celui de l'OTAN. On voit aujourd'hui le résultat. Bon, droite et parti de l'Elysée ont voté de poursuivre.
Le parti du tournesol, celui de Cécile Duflot et du ministre écolo de la Françafrique, a fait pareil.
Le groupe démocrate et républicain, où crèche les députés PCF, a laissé la liberté de vote. Enfin, pas tout à fait, "il ne s'opposera à la prolongation dans l'attente du transfert à une force multinationale sous l'égide de l'ONU". On pourrait demander quand l'ONU interviendrait pour sortir d'un chaos sanglant et d'un autre âge. Mais c'est peut-être comme pour le fût du canon: au bout d'un certain temps...
Voici les votes du Groupe de la gauche démocratique et républicaine. Comme on chantait autrefois dans les casernes à propos du rata: "c'est pas de la merde mais ça viendra".
Pour: 4
Bruno Nestor Azérot
Gaby Charroux PCF
Jacqueline Fraysse
Gabriel Serville
Contre: 2
Patrice Carvalho PCF
Alfred Marie-Jeanne
Abstention: 7
François Asensi
Alain Bocquet PCF
Marie-George Buffet PCF
Jean-Jacques Candelier PCF
André Chassaigne PCF
Marc Dolez
Nicolas Sansu PCF
Un truc important: les députés écolos, le parti de la nature et des petits oiseaux, ont voté la poursuite de la guerre. François de Rugy, le chef du groupe, a même souhaité "que les forces françaises passent de 2000 à 4 000 hommes". Fatche de con, si François II vient à remanier ses chambellans, je parie sur le citoyen de Rugy pour en être.

Allez, Malbrough s'en va-t-en guerre...