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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Intervention humanitaire, que la France avait dit, du moins son président chef des armées?

Toutes les ONG présentes à Bangui et en province jugent la situation alarmante. A Bangui, la capitale, les agences de l'ONU comptent plus de 100.000 déplacés sur 800.000 habitants. 45 000 d'entre eux sont massés aux abords de l'aéroport. Oui, le même sur lequel a atterri François Hollande pour rendre hommage aux 2 militaires français tués, mais sans avoir un regard sur ceux qui s'abritent sous quelques tentes de fortune mais la plupart à la belle étoile. Pour ces laissés pour compte, seulement 2 points d'eau installés par la Croix-rouge, tandis que les agences d'aide de l'ONU n'ont procédé à aucune distribution de nourriture. Médecins sans frontières, qui a ouvert une clinique mobile ne pouvant recevoir que 300 consultations par jour, a adressé une lettre ouverte sur les risques dépidémies à Valérie Amos, secrétaire générale adjointe de l'ONU chargée des affaires humanitaires.

la situation est aussi très grave à l'intérieur du pays, comme à Bossangoa, ville du nord-ouest où, depuis deux mois, 40.000 chrétiens fuyant des exactions se sont rassemblés autour de l'archevêché "entassés sur seulement 4 hectares", explique Action contre la faim (ACF). Ailleurs dans la ville, les réfugiés musulmans sont passés de 1.600 à près de 7.000. "Beaucoup trop de pression sur un si petit espace pour les uns et les autres", se plaint aussi Alexis Ottenwalter, responsable d'ACF à Bossangoa.

À Bangui, les soldats tchadiens de la force africaine chargée de ramener l'ordre sont hués par la population. Ils sont pourtant membres de la Misca, la Mission africaine internationale de soutien à la Centrafrique, qui, appuyée par l'armée française, devrait ramener l’ordre dans le pays. Mais les Tchadiens, qui viennent d'un pays majoritairement musulman, ne sont pas les bienvenus en République centrafricaine. Ils ont soutenu la rébellion de la Séléka à majorité musulmane formé de Centrafricains du nord et de mercenaires tchadiens. Depuis le coup d'état du 24 mars 2013, ils ont été plus que timides contre les exactions de la ex-Séléka devenue garde prétorienne du dictateur mis en place avec la bénédiction de la France. Cette France qui fait et défait les présidents (sic) de la Centrafrique depuis l'indépendance du pays en 1960 et pas pour des actions humanitaires. Sinon, pourquoi un pays riche de tant de ressources naturelles est-il l'un des plus pauvres du monde?

Depuis la prise du pouvoir par la Séléka le 24 mars 2013, la population a subi les exactions de l’ex-rébellion, composée, en majorité, de musulmans originaires du nord et de Tchadiens. Parmi la population, des chrétiens ont à leur tour pris les armes, d’abord contre les membres de la Séléka, puis contre les civils musulmans, assimilés aux ex-rebelles, entrant dans le cercle vicieux des massacres et des représailles.

Hier, 6 civils Centrafricains assassinés dont un enfant de 7 ans dans le quartier musulman de Bangui. En représailles, un civil chrétien à moto a été tué à coups de machettes par une foule en colère. Elle a pris à partie la patrouille française qui tentait de s'interposer aux cris de "Français complices. Vous aidez les chrétiens à nous tuer!", relate l'AFP.

Le Tchad, du moins Idriss Deby son dictateur, notre allié au Mali et que nous soutenons économiquement et militairement! Aujourd’hui à Bangui, il ne fait pas bon être tchadien : leurs maisons et commerces sont pillés. Quant à l’armée d’Idriss Déby, c’est sous les insultes de la population qu’elle évacue les 10 à 15 000 ressortissants tchadiens que compte la Centrafrique.

 

Le ministre de la Guerre de l'Elysée vient d'annoncer triomphalement qu'une cinquantaine de soldats ont quitté le Burundi pour préparer le déploiement d'un futur contingent de 850 hommes...  Prélude au désengagement des soldats français...

Et François II d'édicter depuis son palais que l'élection présidentielle en Centrafrique doit se tenir en 2015!

 

Dernièrement, à propos de notre roi élu que je nomme le deuxième du nom, une lectrice me faisait remarquer qu'il faudrait plutôt le dénommer François le Hun. Oui, car partout où il passe, la justice et le progès social, comme la démocratie, trépassent.

Sources: AFP. Médecins sans frontières. Croix-rouge. Action contre la faim.

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