Dans la famille Cahuzac, donnez-moi la mère
Le Père, Jérôme, anciennement ministre de François II chargé de supprimer l'évasion fiscale, fut débarqué par l'Elysée après moult altermoiements, parce qu'il avait été pris justement dans un pot de confiote suisse de fraude fiscale.
La mère, c'est Patricia, en instance de divorce avec le sus-nommé mis en examen. Patricia et Jérôme Cahuzac exercaient comme chirurgiens-capillaires, dans une clinique privée qui est à eux, pour le nec le plus ultra de Paname.
Le quotidien économique helvétique de ce mercredi, L'Agefi, signale que madame Cahuzac a un compte en Suisse:
"En avril dernier, le procureur genevois Jean-Bernard Schmid soulignait dans L’Agefi que la commission rogatoire adressée par la France concernant l’affaire Cahuzac relevait du «degré zéro de la complexité». «À partir du moment où la justice française vous communique le nom d’une personne et ceux d’établissements financiers, où est le problème?» déclarait le magistrat. Concernant ce dossier sensible, la justice suisse a promptement exécuté la commission rogatoire. D’autant plus rapidement que la banque détentrice du compte, en l’occurrence Reyl & Cie, a pleinement coopéré avec le Palais de justice. Si le volet suisse du compte en Suisse de Jérôme Cahuzac est aujourd’hui bouclé, des investigations complémentaires viennent de faire ressortir que son épouse Patricia Cahuzac, 57 ans, médecin dermatologue active dans le traitement de la calvitie, a également un compte à problèmes à Genève. A hauteur d’un million d’euros, distinct de celui de l’ancien ministre du Budget.
En instance de divorce, Patricia Cahuzac a été mise en examen (inculpée) le 29 août 2013 pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Les raisons? Plusieurs témoins évoquaient de fréquents paiements d’honoraires en espèces au sein de la clinique d’implants capillaires créée avec son mari en 1991. A la connaissance de L’Agefi, le compte de Jérôme Cahuzac a été ouvert en 1992, celui de Patricia beaucoup plus récemment. Elle est d’abord passée par une banque française implantée à Genève. Ensuite, et depuis peu, par une autre banque suisse, plus discrète (qui n’est pas celle utilisée par son mari). Le compte de Jérôme Cahuzac était dormant. Celui de Patricia Cahuzac a été régulièrement alimenté ces dernières années.
Placée deux jours en garde-à-vue à la Division nationale d’investigations financières et fiscales (Dniff) à Nanterre les 3 et 4 juillet, dans le cadre de l’enquête préliminaire menée sur son mari, Patricia Cahuzac avait précisé aux enquêteurs qu’elle ne «s’occupait pas de la situation financière ni des comptes de son époux». Contactée par L’Agefi, Isabelle Copé, avocate de Patricia Cahuzac, n’a pas retourné les appels."
Bon, maintenant, dans la famille Copé, donnez-moi le frère d'Isabelle: Jean-François Copé, big chef de l'UMP et qui fut chargé du même ministère que Jérôme Cahuzac sous la droite. Et qu'avait écrit Médiapart:
C'est dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Takieddine que le nom de Jean-François Copé a été évoqué par un certain Jean-Charles Brisard, qui se présente comme un consultant international (et qui a fait partie de la cellule "Jeunes" de Balladur pendant sa campagne en 1995). Brisard, considéré pourtant comme un proche de la famille Copé, a remis un document aux enquêteurs, baptisé EPOC (anagramme de Copé), dans lequel il fournit un numéro de compte du Crédit suisse de Genève, ouvert au nom d'Isabelle Copé (sœur de) et de son mari. Quelques jours après la remise de ce document et après que les policiers en ont fait part au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke, les enquêteurs ont rédigé "un procès-verbal d'information" dans lequel ils précisent que Brisard "connaît très bien la famille Copé et plus particulièrement Isabelle Copé et son mari, Philippe. Ils auraient contacté M. Brisard, car ce dernier est résident suisse. Les époux souhaitaient avoir des renseignements sur l’ouverture d’un compte suisse à leur nom. Ils lui ont précisé que son compte était en fait pour Jean-François Copé qui lui servirait de compte de passage. Ce compte a été ouvert en juillet 2005, auprès du Crédit Suisse de Genève". Un numéro de compte est même cité. Article publié initialement en août 2012
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Apprenant qu'un PV d'audition avait été rédigé après son entretien qu'il pensait sans doute informel, "Jean-Charles Brisard assure que [les enquêteurs] ont ajouté leurs propres hypothèses sur le PV", selon Mediapart. Interrogé par le site d'information, Brisard s'explique : "J'ai pris contact avec le banquier, et je l'ai accompagné en voiture. Je n’étais pas là quand ils ont ouvert le compte, j’ai eu la décence d’attendre à l’extérieur de la pièce. Donc je ne peux pas connaître le numéro de compte, le montant, ni l’objet du compte. Les policiers me disent “est-ce que ça peut servir au frère ?” Je n’en sais rien ! Et dans la discussion sort l’expression de "compte de passage"".
Joint par @si, Fabrice Arfi confirme que Brisard a donné des éléments très précis aux enquêteurs. Copé a-t-il été entendu par Van Ruymbeke ? A priori non. (...)
Il n'est pas un peu con ce jeu de 7 familles, il semble qu'on retrouve un peu toujours les mêmes, non?