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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Hier, le Président de la République a inauguré le centenaire de la Grande Guerre. Ainsi dénomme-t-on la Première Guerre mondiale que ses rescapés prirent pour la Der des ders.

Le Président de la République aurait pu rester dans son rôle en rappelant l'histoire de France et les sacrifices de ses soldats et de la nation. Mais non, il en a profité pour revêtir ses habits partisans et étriqués de celui qui ordonne une extrême rigueur au peuple de France. Son parallèle entre la victoire française lors de la bataille de Verdun (18 novembre 1916: un million de morts français et allemands) et l'austérité ordonnée par sa personne pour soi-disant sauver le pays est franchement ignoble. Comme portent à vomir ses propos sur l'Union sacrée, lors de la déclaration de guerre en 1914, et le rassemblement qui devrait entourer sa royale personne aujourd'hui pour que la France reste une et indivisible.

 

Il est un fait historiqure. Dès l'enterrement de Jean Jaurès, dirigeant du Parti socialiste, assassiné par un nationaliste (qui sera gracié par la suite), les socialistes entrèrent dans l'Union sacrée, dans le gouvernement et aussi dans le quotidien, aux côtés du patronat et de la droite. Toujours à cette époque, l'extrême majorité de la CGT fit de même.

Mais dès les premières boucheries commandées par les stratèges français (offensives en képis et pantalons rouges face aux mitrailleuses allemandes), les premières veuves et premiers orphelins eurent une toute autre vision de la guerre. Et le 18 novembre 1916, à la fin de la bataille de la Somme qui fit un million de morts français et allemands, l'opinon publique de l'arrière changea également.

Aussi, l'année 1917 fut marquée par des grèves à l'arrière, grèves menées notamment par les "munitionettes", ouvrières des usines d'armements. Sur le front, des régiments se rebellèrent. Non pour ne plus combattre l'ennemi. Mais pour ne plus être fauchés inutilement dans des offensives et contre-offensives plus sanglantes les unes que les autres.

L'Armée fusilla alors des soldats pour l'exemple, parfois des héros déjà décorés pour faits de guerre. La Républiqué ne les a pas encore reconnus et François Hollande n'a pas dit hier qu'il le ferait.

 

Par contre, Pétain, condamné à mort pour haute trahison et collaboration avec les nazis fut gracié par De Gaulle. Tout comme le furent les généraux factieux du coup d'état militaire d'Alger contre la République en 1961 toujours par De Gaulle. Et les mêmes factieux, dont ceux qui créèrent l'OAS fascisante, furent rétablis dans leurs grades par Miterrand devenu président de la République.

 

Non, hier, François Hollande s'est une fois de plus déshonoré.

Pour ma part, je vais retracer, à partir de ce jour et tout au long de 2014, quelques instants de ces invisibles, soldats et civils, hommes, femmes et enfants, que l'histoire oublie encore et qui firent notre nation durant le premier conflit mondial.

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C
Tu as bien raison Roger, je t'y encourage car ces gouvernants et leur immonde politique nous écœurent chaque jour un peu plus et la coupe est déjà bien pleine. On a encore la chance de pouvoir dire et écrire nos façons de penser et ainsi rétablir la justice et l'ordre des choses.<br /> Amitiés<br /> <br /> caro
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