Au feu les pompiers, il y a ma maison qui brûle
On ne le sait que trop peu, mais les pompiers volontaires (non-professionnels ou non-militaires) représentent 79% du système de secours français. Ils sont sous tension. Les demandes d’intervention grimpent d’environ 3% par an. En 2011, les pompiers sont intervenus 4,2 millions de fois, soit toutes les 7,4 secondes.
Or, ils ne sont plus que 195 200 pompiers volontaires, en diminution de 2 200 sur l'an passé. Il faut dire qu'en plus des interventions en augmentation et des effectifs à la baisse, ils sont d'astreinte un semaine sur deux et ne touchent que 7 euros de l'heure pour se rendre à la caserne et effectuer leur service. De ce fait, les vocations dégringolent.
François Hollande a assisté au 120e congrès des pompiers volontaires. Devant la grogne de leur hiérarchie, il leur a promis le doublement des nominations pour la Légion d'honneur et l'Ordre national du mérite. Il leur a promis aussi une "indemnité horaire (qui) évoluera pour garantir leur pouvoir d'achat". Sans préciser le montant et à quelle date.
François Hollande, qui veut soi-disant inverser la courbe du chômage, a aussi promis de préserver "l'exception du volontariat" afin que le service rendu par un soldat du feu bénévole "ne soit pas considéré comme un travail salarié, au risque d'en faire exploser le coût et d'en condamner le principe". Il a donc promis d'activer une "campagne nationale" envers le recrutement des pompiers bénévoles.
Moi, j'ai toujours penché pour que les soldats du feu soient des professionnels (civils ou militaires), c'est à dire des salariés à temps complet et rémunérés pour leur qualification et le service rendu à la nation. Tout comme le sauvetage en mer qui n'est assuré que par des bénévoles.
Une fois encore, je dis peut-être une connerie dans une France, le 5e pays plus riche du monde, faisant toujours appel à du bénévolat dans deux fonctions essentielles qui relèvent de l'Etat.