A Paris, les CRS encagent les Mal-logés
Ce samedi, quelque 200 personnes s'étaient rassemblées à Paris dans la cadre de la journée de mobilisation européenne pour le droit au logement et contre la spéculation. Cette initiative, soutenue par le DAL, avait été déclarée à la préfecture de police de Paris et les manifestants se dirigeaient vers le métro pour quitter la place de la République.
Soudain, sans sommation, les CRS leur ont coupé la route vers 14h45. Il s’en est suivi une bousculade et des violences policières visant principalement des mères de famille. Deux mères d’entre elles ont été conduites à l’hôpital où ont été constaté deux entorses , 9 autres se plaignent de douleurs issues de ce “mollestage”. JB Eyraud porte parole de DAL a eu 2 côtes fracturées.
Ensuite la police a encerclé et retenu les mal logés et leurs soutiens toute l’après midi, interdisant de s’extraire de l’étau policier où d’y pénétrer, sans aucune explication. La police a obligé les "encagés" à satisfaire leurs besoins naturels sur place. Je ne sais pas si Najat Vallaud-Belkacem, ministre de la propagande de l'Elysée et ministre des droits des femmes est aussi celle des droits humains tous courts.
Un médecin a été autorisé à pénétrer dans “la cage” vers 16h30. Mais le commissaire a refusé qu’il délivre des médicaments aux victimes. Il s’est opposé aussi à la distribution de nourriture, notamment pour les enfants.
En fin d’après midi, le Ministère de Cécile Duflot s'est réveillé et a pris a pris contact avec le DAL. Un rendez-vous est établi pour 15h, lundi 21 octobre. Les mal logéEs avaient posé comme condition préalable de quitter la place de la République librement et tous ensemble. Vers 20h, les CRS se sont donc retirés.
Les revendications du DAL sont connues:
- protocole d’accord et échéancier pour le relogement progressif des 300 familles en lutte jusqu’à fin mars 2014.
- plan d’urgence de mobilisation de 50 000 logement et locaux vacants en Ile de France, afin de sortir des sans abris de la rue et reloger les prioritaires DALO.
- application de la loi de réquisition, interdiction des expulsions illégales et des congés frauduleux, renforcement des droits des habitants de logement indécents ou indignes, baisse des loyers, cesser les expulsions sans relogement.
- suspension de la délégation au 115 de l’hébergement hôtelier des familles prises en charge par la Ville de Paris, et hébergement des expulsés, notamment à Aubervilliers en Seine Saint Denis