11e jour de grève au Mont Saint-Michel
En ce 11e jour du mois de juin de l'an de grâce 2013, l'abbaye dédiée à l'archange Michel, le chef des anges selon la bible and Co, se visite gratuitement. En cause, le personnel du ministère de la Culture en grève à l'appel de la CGT. Saint Michel, aussi connu pour être le champion du Bien, a eu beau se démener pour que soient satisfaites les revendications des travailleurs, il n'y a eu rien à faire. Ces mécréants de Veolia et le président Ps de la région Basse-Normandie n'écoutent pas la voix des cieux.
Bon, trêve de plaisanteries, le bon saint n'a rien à voir dans cette affaire de fric. Il y a longtemps que les marchands du temple ont envahi le mont dédié à sa gloire.
Pire, le système de navettes pour y accéder a été confié à Veolia et à la région, surtout à Veolia. Et pas pour garantir la pureté des eaux: tarif élevé des navettes que les employés du ministère de la Culture doivent prendre pour se rendre au boulôt, vu que l'ancienne gratuite a été supprimée. Comme le parking gratuit à leur usage.
Et cette navette s'arrête à plus de 900 m du mont au lieu de la porte d'entrée comme auparavant: 1 km à pied, ça use, ça use... Surtout à pied sans aménagement piétonnier dans un coin où le sable et la mer joue au chat et à la souris. De plus, vu la réduction des fonctionnaires, le labeur des guides pour accueillir le public ne s'arrange pas en mieux.
Chaque jour, depuis que la grève a débuté, ils manifestent à 8h 30. Des habitants du village et des commerçants se joignent à eux. Il faut dire que depuis l'installation de ces navettes à des prix prohibitifs et qui ne s'arrêtent pas à l'entrée, le chiffre d'affaires a baissé de 10%, soit dit en passant.
Qu'ont fait la mairie et Veolia? Rien. Par contre, les gendarmes en nombre suivent la manif sur la voie publique. Ils ont demandé leurs identités aux manifestants. Un huissier et plusieurs salariés dépêchés par Véolia ont filmé et pris des photos des manifestants. Deux responsables de la CGT ont été retenus par les pandores et les gardes-champêtres de la commune au prétexte d'entrave à la circulation.
Conclusion, les deux syndicalistes, 2 commerçants et le responsable d'une association de défense du mont ont comparu ce jeudi matin devant le juge des référés de Coutances (50). il leur est demandé 50 000 euros à titre de préjudice.