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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Je n'invente pas, je l'ai lu dans l'Humanité. Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris et membre de Gauche Avenir (l'un des courants de gauche du parti de l'Elysée) a participé au conclave de Montreuil pour une autre alternative à gauche, selon les organisateurs.

L'Huma donc l'a interviewée. Extraits:" Nous avons des désaccords, à la gauche du PS, en commun souvent avec le Front de gauche et les écologistes, sur le traité budgétaire européen, le crédit d’impôt pour la compétitivité ou la flexibilisation du travail. Tous ceux qui sont dans le club Gauche Avenir estiment cependant qu’il ne faut pas entretenir une rancœur sur ce qui n’a pas été réussi mais qu’il vaut mieux se projeter dans l’avenir, pour savoir comment réussir un nouveau cap, qui se prendra de toute façon avec François Hollande comme président de la République. [...]". Selon elle, "il ne faut pas jouer la carte de la tension entre deux gauches, il n’y a qu’une gauche, avec des gradients, des nuances [...] .

Pascal Durand, qui a participé également à ces assises, actuel grand  sachem des Verts et ex-avocat d'affaires, dit aussi dans  l'Humanité: "Ce que je souhaite, c’est que la majorité soit élargie, que le PCF et le Parti de gauche participent au conseil des ministres, permettant ainsi, sur les retraites par exemple, de déplacer le centre de gravité."

Toujours dans l'Humanité, madame Voynet, sénatrice-maire Vert de Montreuil, était venue souhaiter la bienvenue aux participants de ces assises, sans doute invitée par les organisateurs. Comme elle s'est faite un peu chahutée, Pierre Laurent, actuel boss du PCF, en a appelé à la camaraderie pour faire cesser la bronca.

Pour la petite histoire, Dominque Voynet a été élu maire de Montreuil avec les suffrages de droite et en se maintenant au 2e tour contre la liste d'union de la gauche dans laquelle le PCF avait la prépondérance.

 

Bon, je ne sais pas si la soupe a été bonne lors du repas fraternel.

Pour ma part, j'ai toujours une arête dans la gorge qui coince lorsqu'on parle qu'il n'y a qu'une gauche ou de parti de gouvernement à l'égard du PCF. Comme si son passage sous les ors de la République de 1981 en 1984 sous Mitterrand, puis avec Lionel Jospin de 1997 à 2002, n'avaient pas accéléré son déclin.

L'histoire sociale démontre que seules les luttes, sur des bases de classe, sont capables d'avancées sociales durables, comme en 1936, 1968 ou 1995. Et au prix du sang durant l'Occupation avec le programme du conseil National de la résistance appliqué à la libération de la France.

A moins de suivre la traîne de Charles Fiterman ministre coco sous Mitterrand et de Jean-Claude Gayssot, ministre coco sous Jospin, ou Robert Hue, ex grand boss du PCF,  élus désormais de la social-démocratie qui ont tout compris de la lutte de classes.

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S
Bonjour,<br /> Il serait temps que le PCF prenne conscience de la réalité de la situation !<br /> Depuis 1981, je défends l'idée que d'unir son sort à celui du PS le conduit à sa disparition. Je suis de plus en plus convaincu d'avoir raison, hélas !<br /> Le résultat des dernières élections dans le Lot et Garonne le confirment grandement : alors que le PS s'effondre, le candidat du FG ne recueille aucune voix de ses &quot;déçus&quot;, au contraire il perd, lui aussi, 499 voix ! Et qu'on ne me dise pas qu'il gagne en pourcentage, cela n'a aucun sens, vu l'abstention ! .<br /> La réalité confirme, élections partielles après élections partielles, que les travailleurs de ce pays ne se reconnaissent pas dans les propositions défendues par le Front de Gauche. Il faut en tirer une véritable analyse quant à la stratégie du Parti, et revenir aux fondamentaux.<br /> Le Parti doit avoir ses propres propositions, et dénoncer une politique de droite comme telle, qu'elle soit mise en application par l'UMP ou le PS. <br /> Le Parti doit avoir une position claire quant à l'impossibilité de soutien à une telle politique, fusse par de faux semblants, genre abstention face aux propositions de loi présentées par le PS : soit la loi va dans le bon sens et on la vote, soit ce n'est pas le cas et on vote contre. L'abstention n'a, en l'occurrence, d'autre sens que de ne pas vouloir déplaire au PS !<br /> Pour retrouver une véritable crédibilité, il faut que nos actes correspondent à nos analyses. Ce qui fait qu'un gouvernement est de &quot;gauche&quot;, se sont les mesures qu'il prend et pas ses déclarations de principe. Or, force est de constater que la politique suivie par le PS est la continuité sur le fond de celle de l'UMP (même si, ça et là, à la marge, il existe des différences pas forcément négligeables).<br /> Il n'y a pas 36 solutions, soit on s'attaque au pouvoir du capital, soit on applique les mesures qu'il préconise. C'est ce deuxième choix que fait le PS. Les dernières déclarations d'Hollande pour les retraites sont là, malheureusement, pour le confirmer.<br /> Si, d'ici les élections municipales, le PCF n'a pas su clarifier sa position, c'est à une Bérézina qu'il peut s'attendre en restant lié au PS.<br /> Fraternellement.
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R
Absolument d'accord avec tous tes propos. Mon article n'a pas plu à l'espèce de komintern autoproclamé du Fg dans le Mantois. Pour l'élection cantonale partielle de Mantes-la-jolie, il soutient une élue municipale sans étiquette élue sur la liste PS, alors que la section PCF de Mantes-la-jolie a désigné démocratiquement le seul élu municipal coco depuis 11 ans pour la représenter. (voir mon article un coucou dans le Mantois). Oui, comme tu le dis si bien: bonjour la clarté pour les classes populaires qui s'abstiennent ou pire vont dans les bras du F haine.<br /> en tous cas, mercie de me lire. Fraternellement à toi.