Mondial foot 2022: le Qatar, notre bon ami, fait dans l'esclavage
Pendant que la Fédération internationale de foot (FIFA) se creuse les méninges pour savoir si la coupe du monde se jouera en été ou en hiver au Qatar, les ouvriers immigrés, chargés de construire stades et infrastructures, tombent comme des mouches été comme hiver.
Il faut dire que le Qatar, le bon ami de la France, n'en a rien à cirer. Dans ce pays intégriste où les qataris sont les maîtres et les travailleurs des esclaves, 90% de cette main-d'oeuvre est immigré.
Attention, charité oblige (l'un des piliers de l'islam), ils viennent des pays les plus pauvres de la planète, tel le Népal (40%). Pour l'exploitation, c'est mieux afin de suer sang et eau dans la construction de stades gigantesques, de boulevards dans le désert pour y parvenir, de grands ports et de gratte-ciels pour accueillir des touristes argentés. Et comme les bons comptes font les bons amis, même dans un état soumis à une religion la plus rigouriste, on rénumère très peu ces esclaves.
D'après des documents confiés par l'ambassade du Népal à Doha (capitale du Qatar) au journal britannique The Gardian, au moins 44 ouvriers népalais sont morts entre le 4 juin et le 8 août 2013. Jeunes pour la plupart, ils ont été victimes d'attaques et insuffisances cardiaques ainsi que d'accidents sur leur lieu de travail.
Le périple depuis le plateau himalayen jusqu'aux déserts du Qatar coûte la peau des fesses aux migrants, obligés de s'endetter pour payer les agences qui prennent en charge leur transfert. Sur place, ils sont souvent payés avec plusieurs mois de retard et leurs salaires retenus pour les empêcher de fuir. Certains ont vu leurs passeports confisqués. D'autres été privés de nourriture pendant 24 heures ou d'eau en plein désert, contraints de dormir à 12 dans des dortoirs insalubres... Une forme d'exploitation qui relève du travail forcé, selon les normes internationales.
D'après l'ambassadeur népalais à Doha, le Qatar est une "prison à ciel ouvert". Une trentaine d'ouvriers ont trouvé refuge dans la représentation diplomatique.
Qu'en dit la FIFA et aussi Michel Platini qui lui plaide pour un foot à visage humain? Et Laurent Fabius, notre si élégant ministre des affaires étrangères, contre ces atteintes aux droits de l'homme? Oui, allô quoi!