La haine brute de fonderie à Béziers
Le journaliste Robert Ménard et le Fn veulent croquer Béziers pour les municipales de 2014. Lorsqu'il était secrétaire général de Reporters sans frontières, son indignation sélective prêtait à sourire. Au point que Jean-Claude Guillebaud et Romy Broman, co-fondateurs de Reporters sans frontières, abandonnent la partie. Par rapport à la presse et au fric, pour promouvoir Reporters sans frontières, Robert Ménard est là sans aucune ambiguïté: « nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien des patrons de presse et de l'argent du pouvoir économique ». (Ces journalistes que l'on veut faire taire. 2001).
Côté politique, ce journaliste né à Oran en Algérie d'un père imprimeur proche de l'OAS, lorsqu'il devient chroniqueur à I-télé et RTL ne cache pas ses sympathies pour l'extrême-droite. Après son pamphlet Vive Le Pen!, puis écrit Vive l'Algérie française, qui peut douter de son idéologie?
Désormais, il veut être le maire de Béziers, dans l'Hérault, à la tête du liste "apolitique", mais que la famille Le Pen soutient.
D'où l'indignation de Canaille le rouge (Extraits):
L'ancien patron de Reporter sans frontière devient tête de liste des Ratoneurs-Sang-Frontières.
Au coeur d'une région où racistes de l'OAS, ramassis d'exploiteurs de mains d'oeuvre immigrées non déclarées, à quelques km du lieu où les néo nazis ont tenu leurs agapes il y a peu, coïncidence dit -il, le "f-haine" ne présentera pas de candidat contre ce pseudo indépendant.
L'huma évoque son parcours :
"En février, il était ainsi l'invité des jeunes identitaires lyonnais pour évoquer la question de la liberté d’expression. Ceux-ci mêmes qui se sont fait connaître pour avoir notamment investi un Quick halal en portant des masques de cochons. En avril, il a participé aux "quatrièmes journées de la réinformation » de Polémia, où on affirmait « sans complexe la supériorité de la civilisation européenne »."
Ménard croit bon d'avancer des arguments à la façon droite populaire : "le FN fait 25% des voix ce ne sont pas tous des fachos". C'est l'argumentation de tout ceux qui veulent cacher qu'ils puisent dans les seaux sans vouloir montrer derrière quel pot de fleur ils ont caché le récipient.
Comme l'homme se prononce sans hésitation pour la peine de mort il sait qu'il drainera les suffrage de la haine et de la peur. [...]
Et La Marine national dit de sa liste:"Bien sûr qu'il y a eu des discussions avec le FN, et très approfondies. On n'accorde pas l'investiture à quelqu'un comme ça, ça ne tombe pas du ciel".
Avant de prendre Béziers, notre démocrate de progrès ne pouvait laisser passer les manifestations d'extrême droite parisienne contre le mariage pour tous. Sur le compte Twitter de "Boulevard Voltaire", site d'information très à droite monté par Robert Ménard, il appelait de manière exaltée à forcer les barrages de police lors de la manif du 13 janvier :
@fxleduc @LaManifPourTous Il ne faut pas LÂCHER et il FAUT CONTINUER À MARCHER. Aucune force ne peut arrêter la France en marche !
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire)
@BFMTV confirme à l'instant le MOT D'ORDRE : PASSER SUR LES CHAMPS-ELYSEES. @LaManifPourTous #lamanifpourtous
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire)
Y compris au passage en cassant la gueule aux journalistes qui faisaient leur métier. [...]
La totalité de l'article de Canaille le Rouge est sur son blog.
J' y ajoute un complément. sur son blog, dans son billet intitulé "Se sentir chez soi", Robert Ménard décrit "les paraboles (qui) punaisent les façades d'immeubles occupés par des pauvres, des Maghrébins, des Gitans".
Voilà, la messe est dite. Il ne reste plus qu'à vomir.
Cependant, je me souviens de Béziers lors de la révolte des vignerons et du Midi en 1907. La troupe, appelée pour mater l'insurrection populaire, se rebelle, met ses crosses en l'air et pactise avec les manifestants. Elle finira dans un bataillon disciplinaire en Algérie au temps "béni" de la colonisation française.