La faillite de Détroit ratrappe les banques européennes
Ben oui, braves gens, le capitalisme est international pour ceux qui l'auraient oublié. Pour l'heure, pas de souci pour nos banques du vieux continent qui ont commercé (sic) avec la ville de Détroit aux USA qui vient de se déclarer en faillite. Le camarade Manuel Barrosso et tous ses potes de l'Ue vont se charger de les remettre à flot. Avec du pognon public, car les régents de l'Europe ne prennent pas du fric dans leurs poches. Ils sont tout sauf des cons.
Le "Wall Street Journal", une référence dans la presse capitaliste, cite UBS comme la chef de file des banques de l'Ue. (Oui, elle n'est pas dans l'Ue, mais c'est tout comme). Elle vient de signer un "accord de principe" avec l'Agence fédérale américaine de financement immobilier pour le règlement du litige concernant les actifs douteux vendus aux organismes de crédit hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac. Et, c'est bêta, le même jour, elle se retrouve dans la merde jusqu'au cou dans la faillite de Detroit: Selon le "Wall Street Journal", UBS s'est chargée en 2005 de vendre pour la ville déjà très endettée plus de 1,4 milliard de dollars d'obligations municipales qu'elle lui a prêté afin de lui permettre de financer son fonds de pension. Mais d'autres banques européennes, notamment les plus fragilisées, auraient souscrit l'équivalent de 1 milliard de dollars de ces "certificats de participation" susceptibles de perdre toute valeur, rajoute le journal de la Bourse de New York.
En France, nos amis les banquiers se disent épargnés. A voir.
Par contre Dexia ne l'est pas: 305 millions d'euros pour ces "certificats de participation".
Ah, Dexia, cette banque franco-belge qu'on ne cesse de renflouer, car chaque fois elle promet de ne plus toucher au pot de confiote! Et UBS, la banque du paradis fiscal helvétique, celle-là même si chère à Jérôme Cahuzac et à d'autres cols blancs tout aussi patriotes qu'un ministre du Budget français.
La souscription de certificats de participation promettait pourtant d'être lucrative puisque Detroit aurait dû payer 627,2 millions d'euros d'intérêts durant 20 ans au pool de banques européennes réuni par UBS. Oui, mais voilà...
Note de ma pomme: En haut, le capitalisme, puis ses valets et tout en bas, mais le dessin prendrait trop de place, les peuples de notre planète.