François Hollande à la lanterne
Ah, je vous vois, l'oeil mauvais à cause du titre de ma chronique. Comment, vouloir pendre à un lampadaire d'un quartier défavorisé (au fait par qui?) le locataire de l'Elysée? Lui qui fut démocratiquement élu par le suffrage universel, même si désormais il a plus de pouvoirs entre ses seules mains que Louis XVI étêté par la Révolution française: dites-moi que ce n'est pas vrai!
Mais non, bestiasses que vous êtes, je ne souhaite nullement passer un noeud coulant au cou de personne, même si parfois je pourrai en rêver. Rassurez-vous amis socialistes (et aussi les autres), la Lanterne que j'évoque est l'une des résidences secondaires du président de la République française. C'est une propriété qui jouxte le château de Versailles. Ah, toujours cette référence à la royauté...
Bref, cette année, pas de pâtés de sable ni de bronzette à la plage pour François II en short, comme l'an passé devant le fort de Brégançon, sur la côte d'Azur, quand ses sujets prenaient (déjà) la crise en pleine poire.
Le fort de Brégançon, autre résidence secondaire pour nos rois élus de la 5e République, à croire qu'ils ont du temps à perdre. Mais je m'égare peut-être...
Donc, en 2013, François Hollande prendra de petites vacances à la Lanterne. Moi, je lui aurais plutôt conseillé le clocher de Notre-Dame-de-Paris, pour être plus près du ciel qui fait si bien des miracles. Mais je dis ça, je dis rien.
"Allez, tout le monde sur le pont! vous devez être joignables et mobilisables à toute heure du jour et de la nuit", a ordonné notre monarque républicain à son équipage. "Et pas de vacances à l'étranger, vous restez en Gaule et montrez-vous à la télé, sinon je vous limoge, ah ça mais!"
Et tous d'obéir, même le bosco de Nantes qui, dans son combi Volkswagen, pensait aller faire risette outre-Rhin (peut-être).
L'unique de tous les chambellans qui a un peu bronché, c'est Benoït Hamon, ministre dont on ne sais de quoi et censé être par contre de la gauche du PS. Il a murmuré l'histoire du socialisme et des congés payés de 1936 pour justifier ses vacances. Ensuite, comme tous ses copains et copines qui ont un fauteuil au Conseil des ministres, il est rentré dans les rangs.
Faut dire que Manuel Valls, notre chef de la police, qui veut être calife un jour, avait tonitrué: "Un ministre n'est jamais fatigué!" Circulez, allez gober vos couleuvres, il n'y a plus rien à voir, s'il fallait faire faire un résumé.
Bon, j'espère qu'il y a le téléphone entre la Lanterne et l'Elysée au cas où le roi devrait revenir dare-dare en son palais...
En parlant de lanterne, c'est François II et son gouvernement qui nous lanternent, non?