Bonjour, c'est Greenpeace, on voudrait sortir!
On pourrait en rigoler si cela n'avait rien à voir avec la sécurité autour des centrales nucléaires françaises, à une époque où le plan vigipirate est au rouge à cause du terrorisme. Mais des dizaines de militants de Greenpeace ont pénétré dans la centrale de Tricastin (Drôme) vers 5 heures. Le plus tranquillement du monde, comme s'ils partaient cueillir des champignons à l'intérieur de la centrale nucléaire. Objectif : Pointer du doigt toutes les failles de sécurité dans la production d'énergie nucléaire, afin de se préserver d'un autre champignon genre Tchernobyl.
Et bien, c'est gagné! En l'espace de vingt minutes, affirme Greenpeace, ils sont parvenus à monter sur les infrastructures entourant les réacteurs pour y déployer deux banderoles au niveau des réacteurs 1 et 3. Sur la première, on peut lire : «Tricastin : accident nucléaire» et la deuxième interpelle le chef de l'Etat : «François Hollande : président de la catastrophe?»,. Vers 7 heures, les militants ont déployé une nouvelle banderole autour du réacteur 1.
À 8h45, les gendarmes avaient interpellé 21 militants. Une petite dizaine, «localisés et sous contrôle», étaient toujours sur le site, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Une cinquantaine de gendarmes ont été dépêchés sur les lieux, dont 22 du groupe spécialisé dans la protection des installations nucléaires, poursuit le communiqué du ministère de Manuel Valls.
Ouf, on respire, c'étaient tous des terroristes pour de faux. Mais où qui z'étaient les dits gendarmes spécialisés chargés de lutter contre les intrusions et les actes de malveillance?
Manque d'effectifs dans leurs rangs (pour cause de rigueur budgétaire) ou bien EDF fait appel à des vigiles privés pour sécuriser ses centrales (pour cause aussi de rigueur budgétaire)? Ou bien les deux à la fois...
Les ministres de l'Intérieur et de l'Energie et de l'écologie, Manuel Valls et Philippe Martin, ont demandé «un rapport d'inspection sur les conditions de l'intrusion».
Ils ont l'air fin.
Mais pas qu'eux. Il y en deux autres qui sont aussi dans ce même gouvernement et qui s'y accrochent en dépit de tout. Mais, chut, secret défense (nucléaire), je ne citerai pas le nom du ministre du logement ni de celui dont je ne connais pas le patronyme ni à quoi il sert.