Associations: où qui va notre pognon ?
Du bon boulot fait par les journalistes de Le Monde.fr. Ils ont détaillé et analysé la répartition des subventions accordées par le gouvernement avec notre pognon. Ils ont travaillé sur l'année 2011, sous le règne de Nicolas 1er et son grand chambellan François Fillon de la Sarthe.
La France comptait, en 2011, plus d’un million d’associations. La plupart sont petites et locales. Mais le monde associatif compte aussi de très importantes organisations, qui emploient des centaines de personnes et bénéficient de subventions à divers échelons. Celles-ci, que le Monde a étudié, sont 21 168 et se partagent 1,2 milliards d'euros. Partager est beaucoup dire puisque1% du total touchent plus de 700 millions d’euros, quand les 99 % restant se partagent 500 millions d’euros. Et dans celles-ci, certaines récoltent des dizaines de millions d’euros, la plus faible a quatre euros. Des milliers d’autres perçoivent quelques centaines ou quelques milliers d’euros. Oui, un partage à la mode capitaliste en somme où le temps des copains et des lobbys ne compte pas pour des prunes.
Comme je suis de mauvaise foi et le revendique, voici les subventions accordées avec notre pognon à la Sarthe, fief à l'époque de François du même métal et celles octroyées à l'enseignement catholique par la France de la loi de 1905, toujours avec notre pognon que vous soyez du Vatican ou pas.
La Sarthe, terre de croissance des subventions:
22 000 associations subventionnées en ce département d’élection de François Fillon, premier ministre de 2007 à 2012.
En 2005, seules 8 associations touchent une subvention, pour 22 000 euros à peine au total. Mais en 2007, après l’arrivée à Matignon de Fillon, la dotation explose littéralement : 24 associations reçoivent une subvention, pour un montant de 418 000 euros, vingt fois plus qu’en 2005.
En 2010, année des élections cantonales : 27 associations sont subventionnées, pour 714 000 euros au total. L’aide la plus importante va à l’association Médias chrétiens en Sarthe, qui touche 52 436 euros en 2011. Amen. Non, j'ai mal orthographié, "c'est amène le pognon public."
L'église catholique:
Les instituts catholiques de Lille ou de Paris percevaient ainsi respectivement 980 000 et 830 000 euros en 2011. D’autres associations, comme celle des évêques fondateurs de l’institut catholique de Paris, qui sert également à financer ces établissements, sont également fortement subventionnées (8,2 millions d’euros en 2011).
La France ne finance pas en principe l’enseignement supérieur privé. Mais il existe des exceptions (ah bon?), notamment pour les "instituts catholiques". En faisant la somme, parmi les 200 plus importantes subventions, de celles accordées aux sept instituts d’enseignement privé catholique, on parvient à un total de 33,23 millions d’euros pour 2011.
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Toutefois, les écoles de commerce privées ne sont pas à la traîne non plus. On peut citer l’Ecole des hautes études commerciales (Edhec, 38,3 millions d’euros en 2011) ou l’Essec. Dans l'agriculture, il y a l’Ecole supérieure de l’agriculture. Il y a aussi Skema business school. Ah le business, il y a que ça de vrai!
Bon, j'espère que cette enquête sera poursuivie sous le règne de François II, non?
Mon voisin, qui a toujours le mot pour rire, pense fonder une association. Il va écrire à la ministre des Affaires sociales pour cela. Il est rigolo mon voisin, même en ces temps de crise pour le peuple.